Roch’ Abadie 2009 : les 3 faces du Macaron
3ème rallye du 1001 Enduro Tour 2009 avec Banana, Astérisme, Rémy et Bourriquet.
Après le rallye de Colomars les 28 février et 1er mars dernier, dans des conditions de temps très humides, c’était au tour de la grosse équipe Abadienne de nous proposer leur rallye/enduro printanier, le Roch’ Abadie 06, 7ième du nom.
L’Abadie, petite commune discrète sur les balcons de Nice, possède un des clubs VTT les plus dynamiques de la région et un terrain de jeu inépuisable, étalé tout autour du mont Macaron, 806m, et de son petit frère le mont de l’Ubac, 654m. Grâce au dynamisme du club, une multitude de sentiers au départ de ces deux sommets sont ainsi entretenus tout au long de l’année, avec à chaque édition des nouveautés toujours surprenantes.
Cette année, les trois spéciales partiront du même lieu : le sommet sud du Macaron. Une idée qui simplifie l’organisation, tout en exploitant de façon très originale et variée trois faces de ce promontoire. Une première spéciale très longue descend plein sud, face à la mer pour bifurquer à la baisse de Rougier vers l’ouest, sur le célèbre GR de Tra la Torre, dont une partie est envahie par un ruisseau boueux. La deuxième spéciale part au nord puis plonge sud-est vers Cognas dans du pierrier puis du sentier technique, tandis que la dernière prend le même chemin mais reste plein nord sur le GR roulant vers les ruines de Chateauneuf que l’on contourne par l’ouest jusqu’au col, puis le très joli sentier à droite qui descend au vallon de Touron.
Tous les ingrédients à succès de l’enduro étaient présents : des spéciales longues, engagées, techniques et variées, un temps idéal, malgré une ou deux averses timides, des départs à trois bien sympa, une grille inversée avec les meilleurs qui partent en dernier, un plateau relevé avec les meilleurs régionaux, des temps de liaisons suffisamment larges pour les filles (et un paquet de gars aussi !), une organisation et un balisage sans faille, des ravitos complets, un public chaleureux, surtout aux abords des ruines, des pâtes “al dente”, une base idéalement située sur le plateau de la chapelle St Joseph, une tombola toujours richement dotée (merci La Roue Libre à Nice), sans parler du TRJV et d’une course XC organisées le même jour par le club : une performance !
Inutile de préciser que la totalité des 276 concurrents étaient ravis, même si 3 d’entre eux auront justifié la présence des premiers secours (une cheville et un poignet), et que le cumulé des spéciales dépasse quand même les +1400m ! Bonne condition physique de rigueur donc, surtout pour conserver sa lucidité dans les passages les plus techniques, et encaisser les coups de cul de la une et la trois.
30 minutes de spéciales pour les premiers, 40 pour les moyens comme moi, et 50 pour Banana qui trouve le moyen de gagner chez les filles (la spécialiste de la discipline, Nadine Sapin, ayant crevé dans la première spéciale) ! En finale, Rémy fait 30e et 2ème Master 40, il conforte ainsi sa place de second Master 40 derrière Dola au 1001ET. Astérisme empoche une excellente 106e place pour son deuxième enduro. Pour ma part, je suis 141e et progresse tranquillement par rapport à l’année passée, et je rentre également au classement 1001ET comme 11e Master 50. Banana fait 201e, première fille donc, et désormais 2ème au classement du 1001ET ! Notre club a donc désormais 3 représentants bien placés au 1001 Enduro Tour 2009.
Mais pourquoi participer à un enduro ?
Car c’est finalement pas mal de stress la veille et avant chaque départ, ainsi que dans les doublages, c’est aussi parfois de la déception quand on cumule les erreurs de pilotage, ou que l’on pose pied à terre pour passer une bosse, de la souffrance pour encaisser les longues liaisons et la dénivelée, des conditions météo pas toujours au beau fixe, avec les crampes qui se réveillent, et aussi, plus rarement heureusement, des chutes, pas toujours tendres. Bref, comme diraient certains, on en chie grave…
Mais alors pourquoi ? C’est qu’il y a tout le reste ! Une ambiance de course unique, plutôt cool, avec un bon esprit, où l’on côtoie à la fois le randonneur enduriste moyen, les potes qui partagent la même passion, et le vrai champion pur beurre ; de très belles spéciales, préparées aux petits oignons, sur lesquelles on revient volontiers pour les déguster entre amis ; un objectif qui nous oblige à maintenir une forme minimum et à rouler quelles que soient les conditions ; enfin et surtout la possibilité de pousser ses limites un peu plus, et donc de progresser en technique comme en pilotage, en sensations aussi, le chronomètre n’étant qu’un aiguillon, une référence qui nous permet de savoir où on en est réellement.
Toutes ces raisons, associées à la chance de vivre dans la région qui a créé le principe du rallye/enduro VTT et qui possède le plus beau circuit du pays, font que l’on y revient, et ce malgré les inconvénients cités plus haut !
- La petite série de photos sur SophiaOutdoor
Bravo à tous pour vos perfs avec mention particulière pour miss Sourire!
Quant au narrateur merci: vos CR sont un bon livre de chevet, v’trouvez pô?