Randonner à VTT
Vous débutez ou pas le VTT, vous souhaitez partir en randonnée mais vous ne savez pas trop par où commencer, où trouver un parcours adapté, comment s’équiper, quel matériel emporter, … L’ASCVTT vous aide à rouler en toute tranquillité.
La préparation de la rando
Le mieux bien sûr est de rouler en groupe et de partir avec un “guide” (par guide, on entend , quelqu’un qui connait la rando ou qui saura vous guider). Dans ce cas c’est plus simple il vous suffit de suivre le “guide” mais c’est tout de même une bonne idée d’avoir une idée du parcours pour pourvoir assurer son autonomie, si par exemple vous perdez votre groupe (ce qui ne doit bien sûr pas arriver).
Trouver un parcours
Mais si vous souhaitez partir seul ou organiser une rando avec quelques amis, il existe beaucoup de ressources bien connues des habitués mais qui ne le sont pas forcément pour un débutant.
Voici une liste de sites web qui pourront vous aider.
- espaces vtt FFC : Les espaces vtt ffc, sont des parcours balisés et référencés par la fédération de cyclisme qui permettent de pouvoir rouler sans difficulté pour peu qu’il y en ai à proximité de chez soi.
- vttrack : Site qui géolocalise les parcours sur une carte du monde centrée sur la France et qui fournit des liens vers des sites externes (cf sites suivants) pour plus d’informations.
- vttour : base de données de parcours, de compte rendus et de topo gpx. C’est le petit frère de skitour pour le ski de randonnée et c’est donc un site très axé sur les massifs alpins et pyrénéens.
- utagawa : une autre base de données de parcours et de traces gps. Ce site couvre une plus grande partie du territoire.
- singletrack : autres base de données de parcours/sentiers très centrée sur les alpes et surtout autour de Grenoble.
Cette liste n’est absolument pas exhaustive. Avec le développement des loisirs verts, beaucoup de localités choisissent de créer leur domaine vtt et avec un peu de recherche, on peut trouver d’autres sources de parcours.
Vous pouvez aussi créer votre propre parcours avec des outils comme:
- EditGpx pour tracer votre parcours sur un fond de carte (IGN entre autres) et son grand frère VisuGpx qui permet de visualiser les traces gpx.
- Geoportail
Certains sites classent les difficultés avec des codes pour la technicité (Tx) en descente ou l’exposition (Ex). Vttour fournit le détail de cette classification qui n’est pas normalisée, ce qui peut amener à des grosses variations dans la classification. Accéder à la classification.
En rando
Maintenant que vous avez trouvé votre parcours, il ne suffit pas de le mémoriser dans sa tête, et espérer s’en sortir aussi facilement. Les GPS voire les smartphones (qui sont tous équipés de GPS) sont des aides précieuses. Il suffit de charger la trace trouvée sur un des sites précédemment mentionnés dans un des logiciels existants qui vous guidera/situera sur un fond de carte. A l’ASCVTT, nous sommes assez fan de Alpinequest (Android uniquement) (cf. la page GPS).
Mais attention, ces appareils fonctionnent sur batterie et surtout avec les smartphones , il n’est pas rare de finir les randos sans gps. C’est pourquoi; il faut toujours avoir une base cartographique en papier. Le mieux est d’avoir une carte IGN 1/25000 de la zone de randonnée.
Le gps est une bonne aide mais ayez toujours une idée de où vous êtes dans le cas où il vous lâche et que vous deviez continuer en vous servant uniquement de la carte.
Si vous roulez seul, il est plus prudent d’indiquer votre parcours prévisionnel à un proche et une heure de retour.
Le matériel
Avant de partir, assurez-vous aussi que vous avez l’équipement adéquat pour parer à toute éventualité ou au moins pouvoir faire face à un problème.
Rouler équipé
- VTT : Oui, il vous faut un vélo pour partir en rando, c’est important. Evidemment, il vous faut un vélo en état de marche, adapté au parcours. Ne partez pas pour 60km et 2000m de dénivelé en montagne avec un vélo carrefour.
- Casque : un casque est obligatoire (pas au niveau légal) pour votre sécurité. Une chute est très vite arrivée. Un casque homologué ‘NF EN 1078+A1’ évidemment sinon ça ne sert à rien.
- Short/cuissard : L’hiver certains roulent aussi en pantalon ou cuissard long. En tout cas peu importe votre choix, l’important c’est la peau de chamois. Il n’y a rien de pire que d’avoir mal aux fesses en rando (vous aurez mal de toute façon au début).
- Des chaussures : Si vous débutez, il y a de fortes chances que vous ayez des pédales plates donc des chaussures de sport peuvent suffire mais attention aux pédales ayant des pointes pour maintenir la chaussure sur la pédale car ces pointes vont abîmer les semelles de vos chaussures de sport. Si votre vélo est équipé de pédales automatiques, il vous faudra installer les cales adaptées aux pédales sous vos chaussures de vtt.
- Gants : Les gants sont optionnels mais vous apprendrez bien vite qu’ils sont très utiles. En cas de chute mais surtout, à vtt, on passe dans des endroits où la végétation est parfois envahissante et les coupures, griffures arrivent très vite. C’est pourquoi, on déconseille les petits gants type mitaines et conseillons les gants longs.
- Lunettes : les lunettes sont importantes mais il faut bien les choisir, ce qui peut relever du casse tête. Il faut trouver le bon compromis entre protection contre le soleil et les écarts de luminosité sur le parcours. Certains ont plusieurs types de verre interchangeables en fonction des conditions de luminosité. Il existe aussi des verres polycromatiques mais là aussi, on trouve de tout à tous les prix. Une chose est sûr, les lunettes sont bien pratiques en descente : ça évite de pleurer avec le vent, les yeux sont protégés des projections de poussières/particules (mais dans ce cas rien ne vaut un masque).
- Des protections (optionnelles) : en fonction du terrain, de la difficulté et de vos aptitudes techniques, il peut être judicieux de porter des protections de types genouillères ou coudières qui sont les parties du corps qui risquent le plus de taper le sol en cas de chute. On ne parle pas ici de dorsale ou casque intégrale, plutôt réservé à des pratiques plus engagées comme l’enduro ou la dh. Notre sac à dos fera office de dorsale.
Dans son sac
Dans votre sac, nous conseillons d’emporter pas mal de choses. A l’ASCVTT, nous randonnons en montagne où les problèmes potentiels sont multipliés du fait de l’éloignement des routes, de l’inaccessibilité de certaines zones, … Etre autonome est donc une nécessité.
Alimentation et sécurité :
- De l’eau : En randonnée, on prend généralement un sac à dos ayant une poche à eau. Veillez à emporter la quantité nécessaire pour couvrir toute la rando ou assurez vous qu’il y ait des points d’eau sur le parcours. Certains utilisent des bidons d’eau mais pour notre part, nous les déconseillons. Il n’est pas rare que les secousses, les fassent sauter du cadre sans qu’on s’en aperçoive, et on se retrouve à sec. On peut aussi dans notre eau ajouter des préparations sucrés/salées qu’on prépare soi-même ou qu’on achète à prix d’or (mais c’est plutôt réservé aux épreuves longues ou aux très longues randonnées physiques).
- Nourriture : En fonction de la durée de la rando, préparez de quoi vous alimenter. Des barres de céréales voire un sandwich. Il faut mieux prévoir un peu trop que pas assez, on est jamais à l’abri de s’égarer et de passer quelques heures en plus sur le vélo. Par exemple, 1 barre de céréale par tranche de 2h de rando.
- Veste pour la pluie : Surtout en montagne, le temps change vite. Prenez toujours un vêtement contre la pluie et il n’y rien de plus désagréable que d’être trempé et d’être frigorifié.
- Carte : Comme mentionné précédemment, il vous faut une carte papier dans votre sac à dos (ou dans le sac d’un des participants à la rando).
- Téléphone : C’est un objet de sécurité pour appeler les secours en cas de problème (112 est ton ami). Quand vous appelez, ayez une idée de l’endroit où vous êtes, un point gps est idéal pour faciliter l’arrivée des secours. C’est aussi pour ça, qu’il est toujours intéressant d’avoir préparé sa rando même si on est pas le guide. Aujourd’hui tout le monde ou presque a un téléphone mais veillez à ce qu’il ne soit pas à court de batterie durant la rando.
- Sifflet : Un sifflet ? Pourquoi nous direz-vous ? Pour être repéré en cas de chute. Imaginons que vous êtes tombé en contre bas du chemin dans une zone masquée, que vous vous êtes fait mal et ne pouvez pas revenir sur le chemin. Avec le sifflet, vous pourrez signaler votre position même si on ne vous voit pas. C’est pas lourd, ça ne prend pas de place, ce serait bête de ne pas en avoir un. De nos jours, certains fabricants de sac à dos incorporent un sifflet dans les sangles ventrales des sacs.
- Couverture de survie : En cas de blessure ou d’immobilisation, le temps d’attente des secours peut être important. La sueur, la fatigue accumulée lors de la rando peut rapidement refroidir le blessé alors la couverture de survie peut s’avérer très utile. Comme le sifflet, c’est peu encombrant, c’est léger, ça na coûte pas cher alors prenez les.
- Trousse de premier secours : ou du moins un nécessaire pour intervenir sur les petites blessures (désinfectant, pansement…). On trouve des trousses toutes faites dans le commerce. Une trousse par groupe suffit.
- Une scie (optionnel) : Une scie portative permet d’élaguer les arbres tombés au sol, de dégager le sentier de la végétation. Entretenir les sentiers et faciliter la passage pour les suivants, sont des actions positives pour les vtt-istes qui améliorent l’image du vtt en général.
Matériel de réparation
Dans votre sac, il vous faut aussi de quoi parer aux réparations usuelles sur une rando.
- Chambre à air : Les crevaison sont courantes en vtt. Prévoyez 1 ou 2 chambre à air et/ou un kit de réparation de chambre (rustines + colle). Même si vous roulez avec des pneus tubeless, prévoyez une chambre à air en cas de perte d’étanchéité ou de déchirure du pneu (dans ce cas emportez aussi un bout de carton ou autre petit pansement rigide pour éviter que la chambre ne sorte par le trou).
- Démonte pneus : Prendre 2 démontes pneus avec vous. Les réparations de crevaison n’en seront que beaucoup plus faciles et rapides.
- Pompe : pas besoin d’explication.
- Multi-outil: prenez toujours avec vous ces couteaux suisses du vtt-iste.
- Patte de dérailleur : C’est un élément important à avoir en rando. La patte de dérailleur est le petit bout qui relie le cadre au dérailleur. Il est volontairement très fragile et agit comme un fusible lorsque une contrainte trop forte s’exerce, il casse pour préservez le dérailleur. Il n’est donc pas rare qu’il faille le changer. Ces éléments sont différents pour chaque fabricant de vtt et pour chaque modèle. Vérifiez bien d’avoir la bonne patte adaptée à votre vélo.
- Dérive chaîne : Pour ceux qui ne le savent pas, un dérive chaîne est un outil permettant d’ouvrir une chaîne et aussi de la refermer (mais c’est beaucoup plus difficile). En cas de casse ou de torsion, on peut être amener à remplacer un ou plusieurs maillons
- Maillon rapide : prendre un ou deux maillon(s) rapide(s) permet de changer rapidement un maillon ou une portion de chaîne endommagée et permet de finir la rando (avec les chaines 11 vitesses il faut maintenant des pinces pour ouvrir et fermer les maillons rapides).
- Rilsan/serflex (optionnel mais très pratique) : Ils permettent de faire de multiples réparations de fortune qui sauveront une rando mal engagée.
- Paire de plaquette de frein (optionnel) : C’est surtout que cela évite de se préoccuper de l’état de ses freins avant chaque rando.
Bonne balade
Avec ces bons conseils, l’ASCVTT espère que vous passerez du bon temps sur votre vélo à découvrir les chemins de votre région ou d’ailleurs. Mais le meilleur des conseils, c’est de trouver un groupe d’amis ou de rejoindre un club pas loin de chez vous pour partager des randos de manière conviviale en toute sécurité.