Lacs lignins on y est peyresq ;-)
Vu du littoral, les Lacs de Lignins c’est à la fois proche car dans le département d’à côté, mais c’est aussi un peu loin pour un A/R à la journée…
Alors on réfléchit à 2 fois avant de se lancer; on réfléchit au temps de parcours, à la nécessité d’une navette ou même d’un logis pour être sur place le matin. Et puis on découvre un accès plus proche et plus rapide au départ du joli hameau restauré de Peyresq, ainsi qu’une boucle en 8 qui permet d’éviter une navette auto. Et là, toutes les conditions semblent réunies pour passer une belle journée.
La météo, menaçante le samedi avec des orages annoncés vers 14h, nous suggère de reporter la sortie au lendemain. Quatre motivés donc ce dimanche, qui ont entendu parler des Gorges interdites de saint pierre, du départ avantageux de Ratery, des cabanes forestières de Pasquier ou de Congerman, mais n’ont jamais vu ni roulé autour des “Lacs lignins” ni du reste.
Co-voiturage oblige, Faf a chargé mon vélo, Sebastien celui de Kristof. Départ de Nice, de bonne heure, car les lacs lignins c’est loin, non ?
Faf se traine au régulateur de vitesse pendant tout le trajet mais décide de décrasser le moteur dans la ligne droite avant Annot. Mauvaise pioche, c’est juste là que se trouve le radar qui flashe désormais à 80 km/h … Accélération de surcroît inutile, car on arrive à 8h30 à Peyresq soit une demi-heure avant l’heure du RDV. Ben oui c’est pas si loin Peyresq …
Arrivés sur place en avance, on gonfle, on huile, on s’échauffe, on s’étire, on discutaille avec le belge local : météo du jour, orages qui déboulent à 13h, méditation et artistes du secteur.
Pendant ce temps, K&S finissent par se pointer, il est 9h. Nous voilà partis pour une belle journée, la pluie n’étant annoncée qu’en fin de journée.
Une courte visite sur le plateau des sculpteurs à l’entrée du village, nous annonce une belle journée. Le sentier démarre doucement à flanc de montagne, puis dans la forêt, qui après un peu de poussage nous mène au Plan de Rieu que l’on reverra en fin d’après-midi.
Première courte descente puis remontée jusqu’aux cabanes forestières du Pasquier. Dans les bois, les pneus crissent dans des amas de grêle tombés la veille. On a bien fait de retarder d’un jour cette sortie… Aux cabanes, nous choisissons de monter par la baisse du Détroit et de revenir par la baisse de Mouries, c’est le sens conseillé par le topo et il permet en cas de mauvais temps de raccourcir la sortie.
Au-dessus des cabanes le sentier dans les bois impose un poussage plus sévère qui étire le groupe avant de déboucher sur un petit replat herbeux. C’est là qu’on se fait rattraper par la patrouille du PGHM.
Pghm : “C’est vous la renault megane grise qui vient de se faire flasher à 81km/h à Annot ? vos papiers !!”
Sebastien : “Euuuuh oui, euuuh non , c’est pas moi, c’est Faf ! ”
…on se regarde avec Sebastien … pas de Faf à l’horizon (il a du se planquer) … Kristof est loin devant… faut faire diversion…
Dar2 : “On a rencontré un gentil berger aux cabanes ;-)”
Pghm : “Et vous avez vu des brebis égarées dans la forêt ?”
Dar2 : “Eeeuuuh, à part Faf, personne…”
Pghm : “Bon ça ira pour cette fois-ci, on va chercher ailleurs.”
L’hélico repart bredouille, il n’a plus qu’à aller chercher le reste du troupeau égaré suite au violent orage de la veille.
….Faf sort tranquillou des bois : “j’ai raté quelque chose ?”
Cet intermède a permis au groupe de se reconstituer. On a déjà grimpé un bon bout de chemin et toujours pas de lacs en vue, alors on repart vers la baisse du Détroit qui se profile au loin. Le sentier désormais exposé se fera un peu en roulant, beaucoup en poussant, avec toujours Kristof au devant.
La baisse de Détroit débouche sur ce plateau énooorme, grandiose, avec le Grand Coyer qui domine tout à 2700m d’altitude. Le plateau du carton que nous devons traverser s’étire sur 2 km2 et toujours pas de lac en vue. Le temps commence déjà à changer, il ne faut pas trop traîner car nous ne sommes qu’à 1/3 du parcours.
Dans ce sens, la traversée du plateau est descendante, alors on a le moral, ça roule bien, c’est amusant, quelques relances seulement. Pas de patou aujourd’hui, les brebis sont en liberté et pas du tout stressées par notre arrivée. Kristof ayant de nouveau pris les devants, on l’aperçoit tout juste au loin. Le reste du troupeau de vttistes en profite pour faire du free-ride sur ce vaste terrain.
Les lacs lignins on a fini par les voir en passant, mais il n’y en avait qu’un, pas folichon, alors on est passé vite fait.
Le temps semble ici, s’être arrêté, alors nous aussi on se pose pour la pause déjeuner.
Signal météo, le ciel s’assombrit, il est temps de repartir. Encore un bout de descente avant de remonter vers la baisse de Mouries.
Le sentier n’est pas marqué ni cairné, la montée parait simple mais se fait à vue, tout droit dans le pentu donc en poussant le vélo !
Pendant la montée a la baisse, les nuages en ont profité pour se diriger vers Valberg, çà nous arrange bien. A l’unanimité on zappe le raccourci pour se diriger vers la partie plus escarpée du parcours, vers le plateau de pisse-en-l’air (c’est pas moi qui l’ai inventé) ! A partir de maintenant; il faudra pédaler un petit peu mais surtout bien regarder le sentier !
Passé le plateau, un coup d’oeuil sur les fameuses gorges de saint pierre et on dégringole dans la forêt de l’Orgéas ou nous attend paisiblement un troupeau. Méfiance, troupeau => patou => pied à terre pour ne pas effrayer le troupeau et préparer la négociation avec le patou.
Rencontre amicale avec la bergère et ravitaillement au stand framboises qui sont à point en cette fin de saison. La bergère nous informe de la présence de 2 autres patous plus bas sur le sentier, ce qui nous pousse à rester sur les freins 🙁 Tout ça pour découvrir que les deux patous sont endormis et ne bougeront même pas une oreille à notre passage.
A la baisse de l’Orgéas, on laisse le sentier qui part vers les cabanes de Congerman pour revenir vers celles de Pasquier. Un long travers légèrement montant, étroit et parfois exposé, faut rester concentré, n’est-ce pas Faf ?.
Après un long pédalage, nous voila de retour aux cabanes de pasquier puis au plan de Rieu après une courte remontée. Sans la présence de la bergère à dos de quad, les patous seraient venus nous embêêeeter. Allez encore une courte remontée et ce sera la descente finale, on y est presque à Peyresq.
Nombreux sont ceux qui ont manqué cette incontournable sortie calendrier, qui mène sur un plateau de bout du monde à 2300m d’altitude, ou brebis et patous ont de la place pour s’exprimer. En clair, une grosse ratery, et c’est pour cela qu’ils remettrons le couvert le WE suivant… 😉