“Oldie but Goldie” Bollinoise
“Inventée” par le club au début des années 90, cette grande boucle Vésubienne au départ de la Bollène est toujours restée une incontournable à faire au moins une fois, voire même chaque année.
Pas une édition sans sa série d’anecdotes croustillantes, sans doute liées à la variété de terrains rencontrés et à un certain engagement compte tenu de passages parfois techniques et exposés, et de chiffres déjà respectables pour du vélo de montagne : 33km et près de +1600m.
À six malgré le changement d’heure, la propal de la veille, et l’autre plan B du jour, et avec cette fois une vraie parité mécaniques/assistés !
Concernant cette mixité parfois redoutée, on s’aperçoit que seuls les comportements inappropriés provoquent éventuellement des tiraillements. Ici, il y avait toujours un électrique en queue de peloton dans la montée, tandis que les mécaniques prêtaient main forte dans les franchissement de troncs et autres gros raidillons, et enfin qu’en descente, seul le pilotage faisait une quelconque différence.
L’assistance électrique, la fille et son Bourriquet l’ont particulièrement appréciée, à tel point que je ne me souvenais pas avoir jamais eu autant de plaisir dans les multiples descentes de ce parcours d’exception, mais aussi dans certaines montées jugées impossibles ! Quant à Banana, ne plus faire office de “boulet de service” (ou “maillon faible” comme disent certains) est un plaisir que seuls les boulets de service peuvent comprendre 🙂
Passée la longue piste de Mallagrata et son pourcentage final qui pique, on embraye le poussage/portage au début chaotique compte tenu des quelques troncs toujours en vrac sur le sentier, et des restes de débardage à la sauvage.
Le mode “marche” de nos Spectral:ON s’avère quand même efficace, même dans les brefs passages très raides, et il servira souvent pendant cette sortie.
Parvenus à la piste supérieure, de belles plaques de neige glacée ou en voie de fonte nous accueillent jusqu’aux vacheries de Mantegas, et c’est roulable quasiment de bout en bout, avec le plaisir caractéristique du crissement de crampons sur la croute qui se rompt.
Timing parfait pour un picnic juste idyllique aux vacheries de Mantegas, à deux pas du Turini, avec les M&Ms’ qui ne se lâchent plus d’une semelle 😀
Pour la descente, et avant notre sortie, j’avais fait joué mes relations auprès de l’ONF afin qu’il nettoient de bout en bout cette pépite encombrée depuis plus d’une année par des dizaines d’arbres couchés et autres branches envahissantes 🙂 Bon, ils avaient oublié les 300 premiers mètres, mais le reste était aussi propre et dégagé que la prom’ avant le passage d’un chef d’état chinois : un pur joyau !
Tellement bien élagué qu’il en restait quelques épines au milieu du sentier. Une fois rejointe la route du Turini, ne restait plus qu’à les décompter, du moins pour les non-tubeless, qui se sont du coup retrouvés bien chambrés, au sens propre comme au figuré.
Après cet intermède où les tubeless passaient le temps façon Tetu mag pour la Ramène, ou plus simplement sieste pour Ritter (qui en était à sa 3ème journée de VDM), on plonge vers le riou de la Bollène avec double chute pour ce dernier qui ne semble pas encore bien réveillé.
La deuxième chute se soldera par un bain dans le gué du riou de la Bollène (sur la photo c’est juste la Ramène qui a du mal à rester sérieux).
Loi des séries ? La remontée dans la forêt de la Bollène débute par une double cascade : Marc B qui fait un looping dans un trou et s’y fait enfermer par son Levo de 24 kg, aussitôt suivi par Banana qui pose un pied dans le vide et se vrille le genou pour ne pas se laisser emporter par son Spectral:ON de 22 kg !
On calme un peu les esprits, et on continue la remontée sur un sentier toujours parfaitement balayé. Quelques montées challenge ludiques plus loin (surtout pour les assistés), on arrive à la fameuse épingle droite qui fait quitter le sentier balisé pour une variante peu cartographiée. Notez au passage la différence de style caractéristique entre Banana et la Ramène dans les épingles 😀
Mais passé le premier vallon, ambiance forêt primaire, on fait face au carnage absolu avec un enchevêtrement de conifères de toutes gabarits, comme foudroyés par un bombardement passé. Damned ! Mes potes forestiers n’ont pas bien suivi ma trace. Là, on est vraiment coincés…
Retour au sentier balisé obligatoire pour le plan B, et poursuite de celui-ci jusqu’à la piste de Tardei, non sans passer par un petit portage des familles bien raide, mais passé néanmoins par les assistés sans trop de difficulté, avec ma pomme en mode Bourriquet, aidé plus d’une fois par Ritter qui donne beaucoup de sa personne aujourd’hui.
La descente finale, elle aussi nettoyée, reste parmi le best-of de tout le département, en témoignent les petits cris impossibles à confondre avec celui la hulotte des bois, ou même du furet des fourrés !
Après une remontée au village plus ou moins rapide selon ceux qui avaient encore des watts en rab’ (enfin surtout de la testostérone), on a ouvert le B&B’s Bar, alimenté cette fois par Marc B en multiples variations houblonnées, servies à 7° avec cahuètes et bretzels devant quelques sommets du Mercantour, dans une fin de journée idéalement printanière !
Ambiance parfaite avec un François “vintage” qui assure un max sur son Cannondale rigide d’époque à patins, de bonnes tranches de rigolade souvent alimentées par la Ramène, entrecoupées de sublimes descentes “rasées de près” : une fois encore la Bollinoise ne faillit pas à sa réputation de Oldie but Goldie !
beaucoup de vttistes couchés en travers sur cette bollinoise !!!
“Notez au passage la différence de style caractéristique entre Banana et la Ramène dans les épingles”.
la Ramène porte un casque, il a un style de mec qui fait du vdm ! 😉
Super compte rendu .
Pour être juste avec la ramène ; l’epingle En question était ultra technique et je ne pense pas qu’un membre du team l’ait passée.