Comptes rendus

Transvalléenne 2017

Transvalléenne (ou trans West)  1ère édition, 2 riders de l’Ascvtt s’y sont frottés et nous racontent. leur course. Merci à eux pour le partage ! pour les photos faudra revenir à la prochaine édition …

Rémi :  Cette nouvelle TW est un gros défi comme sa grande sœur TV, mais pas dans le même registre.

Les descentes sont moins extrêmes car plus courtes et moins cassantes.
Les montées également sont moins extrêmes car peu de portages ou alors très courts.
Par contre le parcours est plus long avec plus de pédalage. Il faut aimer rouler longtemps et faire la différence sur le physique plutôt que le technique. Ce n’est simplement pas pour le même public. Je pense que les gros rouleurs préféreront la TW à la TV.
Pour un niveau de vtt moyen comme le mien on ne se repose jamais sur une TV car on enchaine les montées très physiques et les descentes défoncées qui n’en finissent pas. Sur la TW en revanche il y a de longues liaisons a pente modérée ou on peut souffler si on ne joue pas la gagne (perso ça fait longtemps que je ne joue que le sticker finisher)

Sections du parcours:
– De Thorenc à la Moulière, 20km de ballade dans la foret. Ambiance frontale, brouillard, racines glissantes et odeurs d’humus.

La proportion de joli sentier reste loin derrière une TV. Beaucoup de sections nouvelles spécialement créées pour l’occasion, la ou la TV emprunte des sentiers classiques de grande randonnee, des voies romaines, …

– ascension de l’Audibergue par la piste, 500 deniers metres en poussage, puis crete roulante sur la lune.
– La descente de l’audibergue a un début prometteur (500m) et très vite on se retrouve à suivre une trace matérialisée uniquement par le balisage dans la brousse et la caillasse, puis on rejoint canaux par une piste immonde et une route. En plus les chasseurs ont vire les balises sur plusieurs km… Quoi qu’il en soit,gâchis de deniv’. En meme temps on sait qu’il n’y a pas vraiment d’alternative ici. Peut-etre monter au sommet de la montagne de Thiey et faire la descente epinglue sur Nans serait plus en ligne avec l’esprit TV…

– Pour remonter au col du ferrier, tout sur le vélo là ou une TV nous aurait imposé un long portage usant , surprenant non ?
– La descente sur st Vallier est la plus chouette du parcours, mais archi connue. Je m’y suis régalé!
– la section St Vallier st Cézaire m’a étonné. Je ne connaissais pas ce sentier très rapide et très propre qui tournicotte dans la forêt. Du vrai XC ludique et pas usant si on ne balance pas toutes les watt.
– pour rejoindre le tignet petite descente épinglue made in Edwards. Tres ludique et entierement roulable pour une fois. J’ai bien apprécié.
– long passage plat sans interet le long du canal, puis courte descente très sympa pour rejoindre la chapelle St cassien. Je ne la connaissais pas, vraiment tres bien.
– après la chapelle … Plus rien ! 90% de piste jusqu’à Theoule. Qq portions de sentiers descendants amusants mais très courts comparé au temps de pédalage. Le truc c’est qu’à la chapelle on commence a etre bien entames, et du coup le fait de finir sur du roulant et ben ça fait du bien. Sur une TV quand tu es au dernier ravito tu sais que tu dois encore te taper le portage du chauve, la descente du chauve ou tu risque d’exploser une roue à chaque caillou, la jungle, le Paillon… Bref de quoi bien rester concentré.

Et ben là à partir de la chapelle St cassien t’as plus qu’à pédaler sans te poser de question. C’est simple et presque reposant en comparaison du finish de la TV.

Finalement j’y suis allé sans me faire d’illusion sur le parcours, principalement histoire de me fixer un objectif apres l’ete. Je me suis bien amusé dans les qq portions techniques et je me suis surpris sur le pedalage. J’avais prevu de bacher a st cezaire ou au tignet si les crampes etaient deja apparues (pas envie de souffrir comme sur la TV 2017) et puis de fil en aiguille j’ai reussi a gerer et retarder les crampes jusqu’au km 80. J’ai pu faire la derniere descente (Grundig) a bloc avec la banane.

Remi

 

Christophe :  Les quelques centaines de mètres parcourus pour rejoindre la ligne de départ, éclairés à la LED, dans la nuit noire et le brouillard, ajoutés au stress, sont vraiment particuliers.

Au moment du départ les premières lueurs du jour étaient déjà visibles.

Ca bouchonne dans la première montée, j’aurais du doubler plus et partir plus devant, mais vu la distance restant à parcourir je ne me suis pas inquiété. Le petit sentier un peu humide est bien agréable.
La première descente est la plus difficile : des gros cailloux glissants bien piégeux, mais finalement c’est assez court, et ensuite après quelques pistes la Moulière est atteinte à 9h10 (limite à 9h30).

La montée vers l’Audibergue me fait apprécier mon plateau de 26 dents, mais j’ai quand même du pousser sur la fin. Pour la vue c’est raté, mais la longue ligne droite lunaire descendante vaut le détour.
Je me contente de suivre les autres qui sont devant, mais visiblement il y a un problème… D’après le GPS on a perdu l’itinéraire 100 m au-dessus de nous… on devine une piste qui serpente plus bas, et finalement on part dans cette direction, et on rejoint sans problème la piste en question. On retrouve le balisage à Canaux avec surprise, car la trace GPS n’y passe pas… Enfin il était bien précisé qu’il faut suivre les petites flèches blanches, pas le GPS.

Hélas un début de mal de crâne me fait apprécier moyennement la descente sur St-Vallier, dans le genre caillouteuse. Mais ça me permettra au ravito une expérience in-vivo : j’avale un efferalgan 1000, je recharge la poche à eau et je repars.
Le tracé dans les bois de St-Vallier est agréable, une des variantes de la Bigreen sans doute. Ca remonte vers le col de la Lèque, et je me rends compte que le mal au crâne a disparu ; ça agit donc en 30 minutes.

Pour fêter ça je maltraite mon pauvre vélo en le secouant dans tous les sens dans la descente boisée. Je suis épuisé quelques minutes plus tard pour la traversée de la partie brûlée.
Juste avant le canal de la Siagne la descente a été fraîchement refaite: c’est terreux, pentu et plein d’épingles tout en équilibre, c’est court mais parfait.

Reste la descente vers la Siagne juste après Le Tignet, et après ce n’est pratiquement que de la piste ; le sentier longeant l’autoroute réserve néanmoins quelques surprises, et George n’a pas pu résister : 50 mètres de descente pourrie découpée dans les mimosas nous attendent juste avant le passage sous l’autoroute.

La piste montante dans l’Estérel sera longue, très longue. Je me demande dans quel état la Grundig va me trouver… mais contre toute attente elle passe toute seule ; il faut dire qu’elle vient d’être refaite par des centaines de pneus, il suffit de suivre le rail et on arrive au tunnel du train et à l’arrivée sans hésitation.

Alors oui il y avait beaucoup de piste, mais c’était bien quand même, surtout que la partie course d’orientation s’est vraiment bien finie.

Christophe