Best-of Saint Vallier: On a marché sur la neige!
Une des grandes chances que l’on a de part chez nous, c’est que même l’hiver, on peut toujours trouver un terrain de jeu praticable pour notre passion. Oui on le peut. Mais ce n’est pas parce que l’on peut qu’on le fait. Car un autre grand plaisir que l’on a, c’est de ne pas le faire et d’aller chercher des sensations de glisse uniques, mais au prix de grands efforts.
Il a beaucoup neigé ces derniers temps et de chez moi, la montagne de Thiey est plâtrée. Et bien allons y! On se retrouve avec P* au pré de Saint-Vallier. La ville est animée en ce dimanche matin. Nous quittons la foule du marché en direction du col du Ferrier qui commence à nous donner le ton de la sortie. Le pédalage sur la belle blanche se fait d’abord agréable puis de plus en plus difficile à mesure que la couche s’appaissit. Nous sommes contraint au poussage jusqu’au début de “la descente”.
Par “descente” on entend portion que l’on peut pratiquer sans avoir le besoin de pédaler. La neige transforme le paysage et les reliefs. Si les montées restent des montées, certaines portions de descentes deviennent aussi des montées. Si bien qu’il faut souvent “monter” un peu plus avant de pouvoir descendre un peu moins. Mais peu importe. L’ambiance est simplement magique. L’acoustique feutrée des champs de coton laisse place au crissement de la pluie glacée, neige fondante tombant des arbres. Si le début de la descente est un peu chaotique la suite dans ce sous bois sera un régale tout en glisse.
Arrivés au col du Ferrier on se dit que la Montagne Thiey sera une option. Sans elle il restera encore la remonté sur la Faye et la descente sur Saint-Vallier qui a elle seule vaut le détour. Nous aviserons à Nans que nous rejoindrons par un itinéraire bis. A la balise 65 du Col, nous ne rejoignons pas la 127 mais continuons sur la piste à droite vers la 128. Le sentier est moins pentu, mais encore une fois la magie de la neige fait effet et la descente, dans ces conditions est assez fun.
Arrivés à Nans c’est là que nous avons la bonne idée de commencer à monter car l’absence d’échappatoire nous mènera à la balise 70 (NDLR: En fait, d’échappatoire il y en a un aux troisième grand virage en partant de la 67). C’est là que l’on se dit qu’encombré d’un vélo électrique de 20 kg on réflechit à deux fois avant de s’engager dans une impétueuse entreprise de cet acabie. Mais comme nous avons des vélo qui ne pèsent qu’à peine plus que le poids de la neige amassée, nous y allons. Après un certain temps, nous y arrivons.
Il restera encore un bon bout dans parfois un mètre de neige avant de rejoindre la descente. Le sentier, déjà étroit à l’origine, demande un surcroit de vigilance dans les travers rapides. Les épingles, serrées, escarpées et humides sont redoudables mais le tout est très intéressant à rouler.
On a bien tapé dans les réserves et il nous reste la remonté au pas de la Faye et la descente sur Saint-Vallier. On en a pas encore fini avec la neige, encore présente dans le court portage jusqu’à la tour (Attention: bien lever la tête pour ne pas rater la balise en haut à gauche sur un arbre). On se rechauffe aux soleils des adrets pour entamer ce petit bijoux, rapide, caillouteux, joueur avec ses pif-paf entre la roche et ses marches sur la fin que l’on prend plaisir à sauter. On arrive à Saint-Vallier avec le même sourir au lèvre qui bizarrement ne nous a jamais quité tout le long de cette longue, longue rando.
Participants: Faf, P*.
Donnée: 30 km, 1400 m D+, 6h
C’est beau et ca donne envie. Bientot peut etre ….
c’était une rando raquette ?