Le Thabor : une préparation dolomitienne
Fabien avait cette idée en tête : le Thabor. Plusieurs solutions, mais assurément la meilleure étant le topo sur deux jours … car ce sommet classique et magnifique est exigeant … surtout si l’on a l’idée d’aller le chercher à vélo. Une autre condition aussi, mais plus aléatoire : une tempête de ciel bleu (dixit David).
Alors nous sommes parti à trois, Fabien, Philippe mon pote des raids (dont bientôt celui des Dolomites) et moi, pour ces deux jours qui se transformeront en trois jours, puisqu’y étant, nous en profitons pour faire la classique des Rochilles.
A vrai dire, nous finalisons le topo en voiture, puisque le refuge du Thabor est complet et que Philippe n’est pas trop partant pour la solution de départ de Fabien :
J1: Plampinet – col des Ascles – col des Thures – Refuge Re Magi: +1300 et -1000
J2: Refuge Re Magi – Mt Thabor – col du Vallon – Plampinet: +2000 (dont au moins +1500 en portage et un +1000 d’un coup pour monter au sommet !!!!!).
Philippe préfèrere équilibrer le portage sur deux jours. Alors, Fabien récupére grâce à VTTOUR, une autre alternative.
A la finale cela donne :
Jour 1
Nous partons de Nice à 6h30 et devons bientôt, faire une halte dans la descente du col de la Bonnette, mes compagnons ayant le bizarre mal de voiture … quand c’est eux qui ne conduisent pas et je concède à laisser ma place de chauffeur …. Du coup j’en profite pour admirer le paysage !
Nous enfourchons nos vélos à Plampinet à midi et prenons la piste, puis le GR 58 vers le col des Ascles de la Pertusa où nous basculons côté italien. De là, nous descendons d’abord par le GR puis le quittons pour nous diriger vers une DH de Méleset. Fabien prend la DH 25, moi et Philippe la DH 26. Apparemment, plus de virages relevés pour lui et nous des murs impressionnants avec plein de beaux virages aussi.
Nous nous laissons descendre vers Bardonècchia pour un bon petit restau … l’Italie c’est la Dolce Vita !!!
Après cette bonne pause (décidemment depuis les Lignins, on s’est embourgeoisé) nous repartons pour une longue montée sur piste qui me fait regretter mes deux plats de gnocchis et ma birra grande … D’autant que cette montée roulante, se transforme en un portage non prévue … en effet sur la carte française le tracé piste et sentier n’est pas clair, et nous ratons la bifurque à droite avant le pont qui montait sévère d’un coup … ceci, cela m’a donné l’occasion de les rattraper car j’étais bien seul à ce moment-là dans ma montée digestive !
Arrivés au col, c’est la descente vers Val Fréjus. Une bonne descente facile au départ puis un peu plus technique dans la toute fin de sa deuxième partie (entre-temps une petite remonté de 100m sur piste) où avec Fabien nous avons travaillé l’épingle en noze-wiling … en fait seulement 4 de dure dont deux improbables …
Et enfin, à 19h30 nous arrivons au gite des Tavernes. Fabien avait dit 19-20h à la dame au téléphone … on est dans les temps !
A savoir, qu’apparemment ils ont des problèmes de téléphone, donc ne pas perdre espoir si vous voulez aller ce gîte qui est très bien … et contacter l’office de Tourisme s’il faut car ils ont le portable de la fille de la dame.
Au gite, nous partageons le dortoir avec Gabriel, un guide professionnel allemand en reco pour un raid que sa société vend : Lac Léman-Vintimille, une bien belle balade.
Nous repartons vers 8h en compagnie de Gabriel qui nous quitte au col de la Vallée Etroite car ce soir il sera dans le Queyras … le boug roule dure !!!
Pour nous, c’est direction le Mont Thabor où la montée devient de moins en moins roulante et finis par un bon portage des familles …
Nous croisons beaucoup de randonneurs, ce qui nous est assez inhabituel et c’est dans la bonne humeur sous un ciel clément que nous gagnons le sommet où je perds mon pari … Philippe et Fabien m’ont branché pour le portage et c’est la première fois qu’un randonneur me double (malgré mon vélo à porter), faut dire que la gars est un fighter (fait de la boxe pas du trail, bizarre, non ?) et me poursuit en courant dans la très courte partie roulante avant l’ascension finale et me largue finalement ….
Au sommet, c’est la pause déjeuner où je n’ai jamais vu autant de monde à un sommet … de plus nous croisons 4 autre VTTistes ( 2 fois 1 et 1 groupe de 2).
Vive VTTour et Internet !
La descente, un peu engagée est carrément bonne et quel panorama !
Mais ce n’est pas encore terminé pour les efforts car descendus à Prat du Plan, il nous faut remonter d’abord doucement puis un bon 300 m de portage pour atteindre le col du Vallon. On se retourne et paf le Mont Blanc !!!
De là, c’est la descente finale vers Névache . C’est carrément trop bon tellement c’est long et bien joueur par moment, sans compter le paysage pas dégeu !
Nous finissons ce topo excellent du Mont Thabor qui est franchement un VDM mythique. Cette journée se termine toujours dans la bonne humeur au gite des Découvertes … une véritable bonne découverte tant l’accueil est digne de ce nom et la nourriture bonne à s’en faire péter le ventre, chose qu’on a pas manquée !!!
Jour 3
Le bonus avant de partir : les Rochilles.
Puis que nous sommes partis pour 3 jours, nous décidons d’un 3èm jour de vélo.
Alors, après une nuit pas toujours reposante pour certains (des bruits bizarres dans le dortoir la nuit ?), nous remontons la voiture à Foncouverte, arrivée de cette balade.
La montée est d’abord roulante puis alterne PPP par moment. Une petite pause au 1er lac pour un petit bain (Fabien et moi), pendant laquelle une paparazzi randonneuse nous mitraille. Ensuite, c’est petite descente sous le Pic de l’Aigle où un gars semblait en difficulté dans la grimpe de cette parois impressionnantes (mais finalement il a été aidé). S’en suit un très beau travers gazeux et montant (à vélo) vers les Cerces puis le col de la Ponsonnière.
Deuxième halte au col pour finir les barres pour certains et les dattes pour moi et nous descendons vers le lac éponyme avec un passage à la bergerie où Fabien a gardé un mauvais souvenir. Mais elle est bienvenue puisqu’on peut y refaire le plein d’eau à défaut de nourriture. Enfin, il nous faut remonter vers le col du Chardonnet pour un portage-poussage de plus de 400m … petite journée vous avez dit !!!
Une dernière descente, rapide mais avec des pierres roulantes et qui m’a valu une méchante chute. Cela m’a donné une leçon que j’avais oubliée … on ne peut pas changer de direction comme on veut même en maitrisant le virage sur le roue avant (plus ou moins).
Rien de grave mais j’ai cru m’empaler sur le guidon … j’ai juste failli perdre un téton en fait.
Nous achevons ce super WE de VDM par un diner au Bousiéyas.
Je comprend pourquoi ce Thabor est devenu une classique du vtt de montagne: de superbes paysages et une descente qui passe bien à vélo, car pas trop de pente et surtout très peu de rochers, c’est assez rare à ces altitudes dans les Alpes.
La formule suggérée par Philippe qui a été la notre permet de minimiser le portage (“plus que 700m” à partir du lac du Peyron) et de profiter des 2 versants de la vallée étroite: mauriennais et brianconnais, l’ambiance étant assez différente entre les 2 (frontière Alpes du Nord/Alpes du Sud).
Super week-end où en plus de faire du super vtt sous une tempête de ciel bleu on a bien rigolé et j’ai eu le plaisir de faire la connaissance de Philippe, compagnon de raid au long cours de Laurent, infatigable en montée et impressionnant en descente étant donnée sa monture des années nonante (SR en v-brakes).
Laurent, fidèle à lui-même toujours partant et motivé, même après avoir manqué de se transpercer la poitrine avec son guidon !
La suite très prochainement dans les Dolomites 🙂