Pointe d’Aval
Avec ses 3.320m, la Pointe d’Aval est à ma connaissance le 2ème plus haut sommet “praticable” français, ne cédant que devant la Grande Sassière. Situé en Ubaye, non loin de notre terrain de jeu habituel, il ne pouvait décidément pas nous résister bien longtemps.
Au départ de Fouillouse, nous croisons Faby qui roule toujours autant : tu fais quoi aujourd’hui ? Bah, je vais basculer en Italie par Stroppia et revenir par Gypière (tour intégral du Brec de Chambeyron), demain même genre de chose du côté de Larche. Ah oui quand même …
Nous démarrons sur une piste qui devient rapidement trop pentue/chaotique et comme la journée va être longue, nous passons en mode poussage avec alternance pédalage pour nous économiser. Au vallon des Ouerts, nous attaquons le portage de 400 m de D+ vers le Pas de la Couletta. Il est encore tôt et celui-ci passe relativement correctement, nous profitons de l’ambiance et de la montagne que nous avons pour nous seuls :en effet, il n’y a personne, degun !
Renaud n’ayant jamais vu les nombreux lacs du coin, dont le célèbre “Neufs Couleurs”, c’est parti pour un aller-retour sur le vaste plateau. En cette fin de saison, le niveau d’eau se révèle assez faible, notamment au Lac Long dont l’extrémité Nord est complètement asséchée.
En descendant au Lac Rond, nous avons la bonne surprise de tomber sur un travers qui rejoint directement le portage de la Pointe d’Aval, sans passer par le Refuge du Chambeyron. En avant donc pour 600 m de D+ dantesques. Je ne sais pas si c’est la reprise après un long mois sans sorties longues, le terrain rustique et instable, le gros vélo trop lourd de 2kg (jante du léger en réparation), la cheville gauche instable qui tire à chaque appui, le vent de face, les sangliers qui avaient mangé des cochonneries, … mais j’en chie et je me traine péniblement à + 450 m/h, contraint même à quelques petites pauses pour reprendre mon souffle.
Heureusement, il y a toujours pire que soi, comme Renaud qui s’échine à pousser (technique douteuse vu la pente et le terrain mais bon cela le regarde ;)) et toute chose à une fin : nous atteignons finalement le sommet. On y casse la croûte tout en profitant du somptueux panorama, vertigineux versant nord, et tapant la causette avec un randonneur qui nous a précédé. C’est fini, plus que la descente maintenant et quelle descente, tout en glisse jusqu’au Pas de la Souvagea :
Puis un poil technique sur une sente étroite :
Avant d’emprunter les incontournables grands travers à mach 12, agrémentés d’épingles faciles, après le Refuge de Chambeyron :
14h30, déjà Fouillouse ! C’est sans la moindre hésitation que nous prolongeons la descente par le GR6 jusqu’à Petite Serenne, soit 1.800 m d’une traite. La sente, qui rentre en sous-bois est toujours aussi rapide et joueuse.
Il nous reste tout l’après-midi pour revenir à la voiture (400 m de D+) et croyez-moi, finalement la route c’est facile car cela monte tout seul ! Nous ne manquerons pas bien sûr la pause touristique au belvédère qu’est le Pont du Chatelet.
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Participants : Renaud, Sylvain
Parcours : Fouillouse – Fort de Plate Lombarde – Pas de la Couletta – Lac des Neuf Couleurs – Lac Rond – Pas de la Souvagea – Pointe d’Aval – Pas de la Souvagea – Refuge du Chambeyron – Fouillouse – Petite Serenne – Pont du Chatelet – Fouillouse
Statistiques : 30 km, +/- 2.040 m, 7h30
Album : Sylvain
MAGNIFIQUE !!!! les photos sont franchement incroyables !!
Roh la la ! Quelle journee ! Un super moment de VTT et de tres beaux paysages que tu nous ramenes !