Tranvésubienne 2011
Samedi, arrivée au gîte où crèche une dizaine de transvésubiens très sympas (dont un pour qui c’est la 7e), y’a du beau vélo dans le garage. Le soir, gros repas et je tombe à 22h00, à 2h du mat, j’ouvre les yeux (le stress sans doute) et je ressasse le parcours dans ma tête.
4h00 douche, 6h00 je monte à la Colmiane par la route en guise d’échauffement. Je retrouve Rémi avec qui on encourage les performers du club.
Il fait bon et le ciel est bleu.
Mise en grille derrière Thierry qui a l’air déterminé. Top départ ! Je pars cool sur la droite car je redoute une gamelle collective (il me semble qu’il y en a eu une à gauche). Je monte à mon rythme, petit portage pour passer le raidard.
La montée jusqu’au col de la madeleine se fait bien mais je souffle comme un bœuf. Le ciel est dégagé, on voit la mer et la vue est grandiose.
Le portage passe bien et l’ambiance dans le groupe est décontractée. Puis queue leu leu sur le sentier en balcon. Un ovni (le 932 si je me souviens bien) fait du slalom sur le single où tout le monde pousse. Impressionnant !
J’arrive à Andrion au bout de deux heures. Je repars aussi sec après avoir fait le plein du Camel.
Je me surprends à doubler du monde dans la descente qui suit. Les coureurs sont courtois et polis. Je prends une gamelle anodine et je tords ma poignée de frein arrière qui semble à deux doigts de lâcher. Du coup, je freinerai de l’avant jusqu’à la madone. Pas cool.
Arrivé au Brec, je me pose quelques minutes pour prendre une barre et contempler le paysage.
Je promène le vélo dans la descente puis ça roule bien. Je suis derrière trois gars tétanisés par le vide sur le sentier en balcon qui suit. Ça me frustre un peu mais je me dis que ce repos forcé m’aidera plus tard.
A Utelle, je n’ai pas les coucougnettes pour passer la fameuse marche. Je vois David qui m’encourage et me shoote (merciiii)
Les petits coups de cul de la cime de diamant me fusillent les cuisses puis je passe du monde dans le portage de la madone en coupant dans le pentu.
11h00 à la madone, je tiens mes horaires. Yes !!!
Je vide mon Camel car l’isostar me noue l’estomac, je roulerai à l’eau claire jusqu’au bout. Au ravito, y’a que les fruits qui passent. Mon frère bricole mon frein.
Je descends à pied le début de la madone jusqu’à ce que Lolotte nous passe comme une fleur. Je ne sais pas ce qui me prend, je crois que je sais descendre et je monte sur le vélo mais la sanction ne tarde pas. 100m plus loin OTB ! (le vrai, avec soleil, chute à plat sur le dos 1 mètre plus bas). J’entends le vélo valdinguer dans la pente.
Deux gars viennent me secourir et je vois dans leurs yeux qu’ils sont vraiment inquiets. J’ai mal au dos et à la nuque mais le vélo n’a rien. Sans le Camel, j’étais mal (j’irai poser un cierge à la madone).
La descente qui suit jusqu’à pont du Cros est un vrai plaisir, je prends la roue d’un suisse qui roule propre et à ma vitesse. Mon meilleur souvenir sur cette TV. 45min d’avance sur la deuxième porte horaire, cool !
Au pont du cros, 1 minute d’arrêt pour que mon frère me remplisse le Camel et je repars pour un portage que je ferai très lentement (1 heure pour atteindre le sentier en balcon). J’ai un coup de moins bien et mon mal de dos s’intensifie.
Au ravito surprise avant le portage suivant, je suis avec un groupe de gars qui veulent bâcher. Ça me saoule et je repars après avoir pris un gel (whhhaaaa, ça marche ces trucs-là).
La descente qui suit est belle, je suis tout seul. Je ne vois personne pendant un bail. Je la connais bien (cf. reco avec Pierre* et Remi). Au relais des chasseurs, coup de bambou, j’ai plus que 25 minutes d’avance sur la porte ! Un gel et go.
Le portage vers Colla Bassa passe bien et je vois des gars souffrir à monter et descendre du vélo malgré mes conseils. La descente qui suit est ravinée, c’est de la poussière mais ça passe malgré une petite chute dans les buissons.
J’arrive au plan d’Arriou et je ne reconnais même pas mon frère, obnubilé que je suis par cette porte horaire que je passerai finalement avec 30 minutes d’avance. Le Marshall me bippe. Yeeeeeeeeees !
Toute la pression accumulée se libère et je me sens vide tout à coup. Je m’arrête un quart d’heure. Au ravito d’Aspremont, je ferai un repas improbable (cacahuètes, saucisson, granny, dattes, pommes, coca, tout passe)
La montée au chauve est pénible et la descente de Zongo un enfer (une cloque mal placée me brule le pouce depuis colla bassa). Les minutes s’allongent et la descente aux Giaines m’épuise.
Je prends mon mal en patience dans la jungle, la première descente me semble plus raide que lors de la reco, je sers les fesses et par miracle elle passe tout en dérapage. Les tours et détours m’enlèvent le peu d’énergie qu’il me reste mais c’est le paillon qui va m’achever. J’ai du mal à rouler dans la caillasse et les pompes mouillées pèsent lourd.
Quand je sors du paillon, je suis un peu vert de croiser un groupe de gugusses qui l’ont zappé et ont pris la route depuis St André. Je trouve deux gars et on se félicite d’être arrivés au bout (un d’eux, perdu, est allé au port de Nice !)
Sur la ligne d’arrivée, j’aperçois ma femme et ma grande fille (je vous aime, grande émotion), Caroline et Max sont là pour nous féliciter (merci encore). Une douche glacée et je rejoins Rémi pour le repas qui ne passera pas. J’apprends les résultats et déboires du team ASCVTT de la bouche de Max (bravo à tous, cette TV c’est bien plus dur que je pensais)
Retour à Grasse pour poser Remi avec le sentiment d’avoir fini en beauté ma première année de VTT.
Merci à l’ASCVTT pour m’avoir fait découvrir le vélo (mention spéciale Sylvain et JJ pour les propositions tout au long de l’hiver et du printemps), à Pierre* et Rémi pour les recos sans lesquelles j’aurai bâché à Levens, et au frérot pour l’assistance sans faille.
Jean
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Merci Susie.
C’est vrai qu’il faut pas oublier ces beaux temoignages (bons comme mauvais) . Et puis ca permet de vivre la transV par procuration 😆
Par contre t’aurais pu ne pas mettre mon CR 😛 Ca compte pas quand on abandonne 2 mois avant la transV
Pour pas oublier, les resultats:
Merci SUSIE !!
Trop bon de pouvoir relire tt ça 🙂