Tranvésubienne 2011

Pour moi bonne journée. Un peu de F1 et de tennis à la TV, un peu de roller. Ca va j’ai bien tenu la cadence, pas de crampe et pas trop fatigue ce soir.

Je suis prêt à remettre ça l’année prochaine 🙂

Pierre Yves qui participe à une course plutôt originale 😉

 

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C’est vraiment la course dédiée à Sylvain. Cette année j’ai presque fait 3000m de portage, un peu trop d’ailleurs, ce qui m’a empêché de passer sous la barre des 10h pronostiquée par le même Sylvain. Beaucoup de portages aussi pour m’économiser largement, du fait du cardio qui m’a lâchement abandonné dès le départ.

J’ai beaucoup apprécié le départ jusqu’à la Madone, j’ai très bien géré l’effort, j’étais assez frais tout en rejoignant le sanctuaire en moins de 3h30. Par le système de vague, le flot est fluide et je ne suis pas confronté aux bouchons. Autour de moi, il y a surtout, soit des très bons qui s’échappent rapidement, soit des bons descendeurs qui se laissent passer dans les portages, soit des crosseux qui se laissent très facilement doubler dans les descentes, et une poignée de gars avec qui on roule ensemble pendant quelques longueurs s’encourageant mutuellement. Donc pas de guenilleurs fatigués 😉

De la Madonne au Pont du Cros ça se passe très bien également. Je ne lâche pas de trop, pour ménager le spad et le pilote par conséquent. Pas facile de se faire plaisir en restant en dedans et avec la fatigue qui déjà s’accumule. Malgré tout certains passages restent sympathiques et je vois que je souffre moins que lors d’une certaine reco avec Remy, ou alors ce sont les endomorphines qui sont déjà à l’œuvre 😉

Le révélateur portage vers Levens arrive. Je bois et j’avale une barre avant de commencer, les encouragements de Remy, c’est parti ! Et ça monte ! Vers les 2/3 je commence à être mal. Il aurait fallu que je boive et mange un peu plus mais surtout j’ai chaud. Arrivé en haut je ne suis pas bien et pourtant j’ai sorti cette première section en moins de 40mn. Je m’accorde 7mn de repos pour faire redescendre le cardio et la température, histoire aussi de pouvoir avaler quelque chose – pas assez malheureusement. Pour le reste des portages, j’enlève mon casque, ça ventile et ça va beaucoup mieux ! Mais à ce moment, je commence à négliger mon apport énergétique et en portant tout du long jusqu’à Colla Bassa, plutôt que de pédaler-pousser, je perds beaucoup de temps.

La montée du Chauve est un vrai calvaire avec la chaleur et le début de l’hypoglycémie. Au ravito je n’ai pas pris le temps de me poser pour refaire le plein d’énergie et je vais le payer. Une demi-barre pour finir ce n’est clairement pas assez et avec maintenant sous la chaleur, le cardio qui lutte, impossible d’avaler quelque chose. Dans la descente de Zongo, j’en arrive quand même à me surprendre, tout descendre sur le vélo non-stop, encaisser les nombreuses marches et épingles serrés en bout de raidillons, malgré la fatigue. Personne ou presque ne me rattrape jusqu’au Paillon.

Le Paillon est interminable et je manque de motivation. Je sais que je vais finir et je n’ai pas de lièvre connu pour me faire délivrer les dernières ressources comme en 2009, ceux-là étant 15mn derrière du fait des vagues de départ. Bref, je traverse le Paillon un paquet de fois, remue du sable et des galets. Je m’enfonce jusqu’à la taille dans les eaux douteuses du tunnel d’arrivée pour enfin passer la ligne au bout de 10h10.

Le parcours était plus dur (nombreux morceaux de pistes et routes remplacés par des singles), le nombre et le niveau des participants étaient élevés. J’ai amélioré mon temps par rapport à 2009 de 51mn. Je sais que je peux faire encore mieux, passer sous la barre des 10h. J’ai le potentiel, c’est une histoire d’expérience.

Dans le best-of des anecdotes on en compte 2 :
#2 Le mec qui a le planning détaillé de son apport énergétique scotché sur son top-tube (Easy a la photo). Remarque sur le coup ça fait bien rire mais vue mon équilibre énergétique précaire, ça pourrait avoir du sens d’en avoir un pour encourager à s’y tenir.

#1 Il aurait fallu la vidéo. J-12h de la Trans, quelques minutes avant le briefing, un mec donne a une autre un “cour de portage” sans trop savoir comment s’y prendre lui-même :
“Alors tu vois tu peux prendre ton vélo comme ça, tu l’attrapes par la fourche, mais la pédale… je ne sais pas trop, sinon j’en ai vu qui font comme ça…”

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