Raid des Paillons
Temps idéal pour cette 3ème édition au sein des sentiers de l’arrière-pays niçois, couronnée par la victoire de Sophie dans sa catégorie.
Je vais essayer d’accompagner la Miss pour sa 1ère compétition, en espérant avoir suffisamment la forme pour suivre et à défaut terminer : il y a quand même 65 km et +/- 3.000 m annoncés au programme …
Le départ est donné de Blausasc. Nous montons vers la Croix des Termes sur route puis piste. Nous nous trouvons en fond de peloton avec la 2ème féminine, Olivia Edwards, que nous distançons petit à petit. Le rythme est rapide, supérieur à 600 m/h, probablement un peu trop pour moi qui serait parti plus lentement. Sophie se sentant bien, je suis.
Nous basculons rapidement vers l’Escarène sur un superbe sentier avec de multiples lacets. Je me positionne derrière la Miss pour lui laisser prendre son rythme et la protéger des habituels “block-pass” de certains abrutis ne maitrisant pas leur vitesse : cela ne passe d’ailleurs pas très loin une ou deux fois … Olivia ne nous a pas rejoint dans la descente, je commence à me dire que la 1ère place est peut-être jouable.
Nous gardons un bon rythme (600 m/h) dans la longue montée vers le Col de Braus où nous reprenons une petite dizaine de coureurs. Sophie semble facile. Après le ravitaillement, nous attend un joli travers.
Nous nous écartons pour laisser passer quatre gars qui sont revenus sur nous et entamons la descente vers Lucéram, très agréable avec encore une fois de belles épingles.
Dans le portage de la Baisse de Marsan, je me positionne en tête tout en essayant d’imprimer un rythme régulier et correct (500 m/h). Sophie suit plus difficilement et se laisse décrocher de temps en temps sans accélération de ma part, je l’attends quelques secondes à chaque fois. J’en conçois quelques inquiétudes que j’évacue rapidement, me disant qu’après tout c’est normal, je suis plus lourd et plus accoutumé à l’exercice.
Dans la descente vers Plan de Linéa, Sophie béquille de plus en plus et fait même certaines portions techniques à pied, alors qu’elle les passe sans problème le week-end en randonnée. Elle me confie commencer à être fatiguée et ne vouloir prendre aucun risque. Nous ne sommes pas pressés et j’abonde naturellement en ce sens.
Hélas, la petite baisse de régime se confirme dans le portage de Coaraze (+ 450 m/h) où je dois véritablement me forcer à ralentir pour ne pas la distancer. Le 2nd ravitaillement est le bienvenu.
Nous sommes partis trop vite, je regrette de ne pas avoir plus bridée le phénomène en début de journée. Nous poursuivons vers les Ruines de Chateauneuf, je prends à nouveau la tête en ralentissant légèrement. C’est monta-cala, Sophie s’accroche et parvient à maintenir une vitesse ascensionnelle correcte (+ 450 m/h).
Dans la descente sur Drap, Sophie, qui commence à cramper aux cuisses, joue la sécurité et ne prend à nouveau aucun risque. Après le ravitaillement et un regain de forme, nous rejoignons un 3ème larron avec qui nous allons faire la dernière portion du parcours jusqu’à Blausasc. C’est un soutien supplémentaire et bienvenu d’autant que la fin est interminable : long travers le long d’un canal et succession de pistes et petits singles.
La Miss termine sans sourciller en 8h02 en 1ère position pour finalement 65,7 km et +/- 2.610 m. Toute la journée, elle a conservée un grand sourire sans la moindre plainte ou envie d’abandon : j’en connais des plus difficiles à motiver (et non, je ne citerai personne).
C’est une place on ne peut plus méritée et une performance exceptionnelle, dont Sophie trop humble, aurait pourtant tout les droits de se vanter. Si l’envie lui en prend, la Transvésubienne lui tend les bras, et même une nouvelle place d’honneur si elle décide de s’entrainer sérieusement.
Bravo au St Bernard et à La grande Sophie.
Je suis convaincu que c’est la première perf d’une longue série, miss.
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