Col des Monges dans l’Ubaye
Des lacs, des prairies, des pâturages, Un berger vttiste, du brouillard, des descentes très techniques, un parcours des plus physiques, du camping sauvage et un groupe T.E.R.R.I.B.L.E…Voici les ingrédients de ce menu montagnard. Du VDM dans toute sa splendeur pour une sortie entre amis.
Alors que le littoral azuréen suffoquait sous la canicule, la haute montagne nous lançait ses appels de fraicheur et à l’un d’entre eux nous ne pûmes résister.
Petit village du massif de la Haute Ubaye (04) situé à 1700m d’altitude, à l’orée du Parc National du Mercantour et tout près de la frontière italienne ; Village entièrement détruit par la dernière guerre, puis reconstruit, Larche, nous ouvrira les portes de son paradis sauvage 2 jours durant, le temps d’une randonnée en VTT dont les points remarquables sont le col des Monges (2542m), le col du Sautron (2685m), les lacs de Roburrent, l’Orrenaye, Apsoi et Visaiza.
Samedi 16h50, départ depuis la très réputée boulangerie de St Martin du var, du groupe constitué de Sylvain (Shostag), Yan, Pierre (Bourriquet), Susie (Banana Smiley), Jéremy, Max (La Menace), Sophie et ma pomme, claude, votre apprenti conteur (easyRider).
2h30 plus tard, nous voilà à Larche, où Sylvain tente de nous convaincre de passer la nuit en gîte laugh.png
… en vain … le côté « wild » qui réside en nous prendra le dessus et nous trouvons assez rapidement notre lieu de camping sauvage… à quelques mètres du réel…camping des marmottes. laugh.png
Le temps d’installer les tentes 2 et 3s et 20h00 arrivent très vite. Fichtre faut préparer la tambouille avant que la nuit ne tombe ! Enfin pour ceux qui l’ont prévu…Sylvain revient donc à la charge épaulé cette fois par Yan « euuhh, euuhh j’ai repéré 2 ou 3 restos dans le coin…enfin j’me comprends !» laugh.png
. On décide donc d’aller tous au resto (tant pis pour le dîner étoilé) et après s’être bien repu au gîte du Lauzanier, la peau du ventre bien tendu, on rentre au bercail. Au passage l’un d’entre nous dont on taira le nom chercha sa CB pendant 10 bonnes minutes avant de s’apercevoir qu’elle était dans sa poche arrière !!!
Leurs couchages respectifs le leur permettant, Sophie et Max optent pour dormir à la belle étoile.
Lever 6h00 après une nuit, somme toute assez reposante, Jeremy prépare ses pates (les sucres lents c’est bon avant un effort longue durée) et chacun déjeune à sa manière. Puis vient le temps de remballer les tentes 3s : quel casse tête !!! J’appellerais plutôt ce concept : 3s/15min !!!
Çà y est le coin est propre, on peut partir. On laisse ma voiture (enfin de l’extérieur, oui çà ressemble à une voiture car dedans elle est rempli jusqu’au toit de toutes les affaires de chacun d’entre nous) à larche puis Pierre & sylvain (avec 5 vtt et 5 personnes dans la voiture, qui l’eût crû) font la navette jusqu’au 1° pk du Pontet juste avant le col de Larche, départ de l’itinéraire.
Les nuages qui s’amoncelaient au dessus de la tête de Viraysse se sont éloignés mais le temps reste incertain et le brouillard est bas. On décide quand même de tenter l’aventure, mais définissons un parcours de repli au cas où…d’toute façon « Alain Gillot Bourriquet » laugh.png
nous valide le ticket !
Pk du pontet (+/- 1950m).
8h05, Nous laissons à gauche la piste pour monter sur le GR de Pays qui débute par un sentier assez physique puis continue par une piste caillouteuse. C’est du mode 3P assez soutenu jusqu’à la côte 2230m (déjà 280m + de fait) ; Les polaires et autres Gore tex du départ sont déjà dans les sacs tellement la grimpette fût physique. La suite se fait la plupart du temps sur une monotrace à travers les pâturages où les marmottes sont reines. Première halte au joli Lac de l’Orrenaye qui malgré le ciel couvert offre un beau panorama. Yan est déjà dans les starting blocks et nous continuons en direction du col de Roburent en laissant sur notre gauche le GR de Pays. La sente que nous empruntons, à profil montant et qui se passe sur le bike pour les plus entraînés, serpente dans le vallon herbeux.
Col de Roburent (2502m).
Susie et Pierre, devant le brouillard grandissant, reste au col alors que nous attaquons la courte descente vers le 1er grand Lac que l’on aperçoit à peine. De temps à autres quelques brèches dans le brouillard nous dévoilent ses contours.
Après quelques hésitations j’emmène la troupe vers le second lac, persuadé que le ciel va se dégager et la persévérance paye un court instant ou le 2nd lac se dérobe peu à peu derrière son épais manteau de soie. Yan tente même la descente sur le 3ème lac mais alors que nous allions emboiter le pas, une autre épaisse couche remonte et nous revenons sur nos pas où le 1er lac est cette fois ci dégagé pour notre plus grand plaisir et celui de Bourriquet qui, dans l’intervalle, est descendu pour immortaliser la scène.
Au passage le sentier qui part du col, qui suit le 1er lac rive gauche puis le 2nd lac rive droite est de toute beauté. De retour au col le groupe se sépare en 2 jusqu’au lac de l’Orrenaye, l’un emmené par Shostag pour prendre un itinéraire différent de la montée, l’autre que j’emmène sur le même sentier que la montée car plus ludique. Attention quand même aux trous de marmottes qui à plusieurs reprises ont failli m’envoyer au tas, comme ils disent !
Nous quittons le sentier du départ, où nous avons croisés de nombreux randonneurs, pour s’élever par un portage/poussage (environ +120) jusqu’au col de gipière.
Col de la Gipière de l’Orrenaye (2482m).
Par un itinéraire parsemé de cairns que nous empruntons sur la droite du col, nous rejoignons via un sentier traversant à mi balcon le fameux col des Monges. Sentier bien propre et assez roulant avec quelques parties de poussages et un petit portage sur la fin où l’on peut voir sur notre gauche, le lac de la Montagnette.
Col des Monges (2542m).
Première descente sur la droite, en direction du lac des Monges dont le départ est très fuyant et les premières épingles scabreuses font leur apparition. Tout le monde file à bon train et nous voyons nos 1ere balises italiennes.
Et puis tout d’un coup bourriquet et moi, restés un peu à l’arrière du gruppetto pour shooter, nous retrouvons seuls en haut du lac Apsoi (que j’avais confondu avec le lac della munie, ooops !!). Fichtre ils sont où ? Ont-ils pris la bonne trace ? Ouf de soulagement quand nous les apercevons au loin !!! Le temps d’attaquer la descente technico-technique sur l’Apsoi, magnifié, si besoin était, par l’impressionnante tête de moïse, vertigineuse et pleine de verticalité.
La pente s’accentue de plus en plus ; Nous attaquons un gros morceau : une succession d’épingles sur terrain très instable et par un dernier sentier en balcon gagnons le haut du célèbre lac de Visaisa.
La descente, même si elle n’a pas été de tout repos a fait du bien et ce n’est pas fini. En effet celle qui suit est encore plus technique avec des épingles encore plus serrées… Yan devant puis Shostag, Max & moi à sa poursuite : quelle boucherie!!!
Croisement de la piste militaire (1695m)
Çà y est tout le monde est là, sans bobos ni casse et on attaque la dure remontée de la piste militaire qui se passe sur le bike (à condition d’avoir la forme) et nous nous restaurons à quelques encablures de la source de la pausa, à l’ombre (eh oui le soleil a fait une brève apparition). Susie est contente de pouvoir s’alimenter et retrouve de l’énergie après ce plaisant pique nique.
Le temps de remplir les sacs à eau (pas de pubs !) et nous remontons un shuia toujours sur le vélo jusqu’à la source de Baciasse.
Déjà les organismes avaient soufferts sur la piste mais c’est rien à côté de ce qui nous attend !
L’ascension vers le col du Sautron à quelques 600m plus haut se fera pratiquement tout en mode portage. Sylvain, tel un cabri monte à une allure soutenue sans sourciller suivi de très près par Max. Sophie avec qui j’entame le portage, me distance de + en + (quel physique !!) seul Yan reste à mes côtés puis retrouvant un peu de pêche rejoint Sophie. Au ¾ du portage je stoppe tout et vais relayer un temps soit peu bourriquet qui est resté un peu en retrait pour aider Susie (quelle forme lui aussi). Et Jeremy qui du haut de ses 17ans, tient la cadence !!! Un avenir prometteur pour ce jeune homme !
Tient voilà Shostag qui vient à son tour relayer Bourriquet !
Les quelques dizaines de mètres finaux sont énormes : les pulsations sont au max et le souffle est court (la digestion du déjeuner au début de la montée a visiblement laissé des traces).
Col du Sautron (2685m)
Çà y est : DELIVRANCE on est arrivé en haut du col du Sautron !!! Yeeeesssss. Le D+ est fini (enfin on verra plus tard la surprise qui nous attend).
La pause est plus que salvatrice. Quelques barres et autres Kit-Kat et j’ouvre le bal de la descente. Que nenni un jeune berger me fait signe au loin de tout stopper et me met en garde. Aie vas y avoir un souci avec les problèmes, pense-je !
Eh bien non, nous avançons chacun à notre rencontre et le berger très sympathique nous demande juste de temporiser un peu le temps que son chien enlève le troupeau de moutons du sentier. Il nous prodigue même un conseil pour éloigner les patous s’ils s’approchent de trop près !
Bref, un gentil berger de l’Aveyron qui aurait bien aimé monter sur nos VTT pour s’amuser un peu ! sport auquel il s’adonne. La descente sur la cabane de l’Ausse Blanche est longue et technique dans la caillasse avec quelques belles épingles à défier. De là on traverse le riou de la Rouchousse pour suivre l’itinéraire VTT/FFC qui nous amène sous les pares avalanches. Et c’est çà la surprise du chef car cette remontée s’avère plus dure que ce que j’avais prévu et se passe en poussage/portage jusqu’à la piste sous la Tête dure.
Susie et Jeremy bien qu’empruntés physiquement par le parcours font preuve d’une grande résistance et d’un gros mental et nous attaquons, cette fois ci la dernière piste dans le D+ qui nous mène au départ de la descente de Ste Marguerite.
Final en apothéose ! d’abord exposé (dixit Shostag) puis passage dans un mélézin somptueux, très souple avec encore d’innombrables épingles appréciées à l’unanimité et où un certain biker en Commence-Mal laugh.png
a eu un peu de mal à supporter la pression sur les derniers virolos !!!
Voilà l’arrivée (19h00) et quelques gouttes de pluies s’invitent au menu !!!
Alors que Bourriquet, banana et Jéremy prennent la route, Max, Shostag, Yan, Sophie et moi taillons une dernière bavette devant un bon kfé, mousse ou fruits mixés et reprenons la route vers 20h00.
What a beautifull day!!
Et que dire de la tarte aux pêches de Max à l’arrivée…roooooooo !!!
Content d’avoir fait cette sortie en votre compagnie. J’ai tout apprécié, juste un bémol sur la météo, mais il faut voir le verre à moitié plein car si le souléou avait été au rendez-vous, c’eût été une autre histoire.
Un bon groupe qui m’a permis aussi de connaître Yan, un gars très plaisant avec des aptitudes certaines au pilotage. Un Max que j’ai eu plaisir à revoir, très cool et très facile aussi. Un bourriquet qui m’a encore impressionné sur sa densité physique et une Susie qui porte bien son pseudo (encore désolé pour la dernière montée que je n’avais pas apprécié à sa juste valeur). Un Shostag qui a encore franchi un palier : il monte de mieux en mieux et enchaîne les sorties comme du petit lait. Et puis c’était aussi mon co-pilote sur la fin et mon assurance tous risque sur le topo.
Et mes 2 coups de cœur pour la fin : Jeremy qui du haut de ses 17 ans a fait toute la sortie ( +/- 2000m dont au moins 800 en portage et le reste en poussage/roulage assez difficile) sans ronchonner…de la vraie graine de champion. Et puis Sophie, ou plutôt celle qu je surnomme « La grande Sophie » qui sur son Juliana n’a pas du tout souffert de la comparaison et était mêmes aux avant postes : un physique impressionnant et d’une simplicité!! Chapeau bas…
Bon allez à la revoyure.
Claude, easyRider.
Statistiques: 37kms, +/- 2000m, 800m de Portage
Albums photos de:
euh "délivrance" comme le film ??? !!!
je comprends mieux que tu aies trouvé le groupe TERRIBLE :-))
Grandiose!!
Merci à toi EasyClaude de l’énorme journée et de toutes ces photos aussi… mais où t’as trouvé le temps pour tout ça?!
Et je manquerai pas à la prochaine… alors c’est quand?
De loin la palme du meilleur CR, on s’y croirait ! Long et immersif comme les photos qui l’accompagnent.
Beautiful!
Merci Claude pour cette rando mémorable et magnifique, et pour le très beau CR
Tres beau CR. La meteo rend l’ambiance des photos encore plus belle. On sent vraiment le cote montagne.
J’en suis presque a regretter d’etre parti en vacances 😉