Roubion, la grand messe de l’Enduro
Les 13 & 14 juin, 2 jours d’enduro en 7 spéciales avec Rémy, Astérism, Banana et Bourriquet.
« Nous voici aux ordres du starter, Banana, Astérism et moi. Le groupe de 3 qui nous précède vient de s’élancer. Il nous reste une minute de concentration, entre les deux flammes rouges qui flottent dans une douce brise parfumée, avant de tout lâcher sur la spéciale. Devant nous, tout autour de nous, c’est un véritable gazon anglais vert fluo, parsemé de fleurs jaunes ou mauves, surmonté de collines et de montagnes zébrées de névés blancs persistants, qui se détachent sur un fond bleu presque artificiel. On va rouler dans un véritable diorama grandeur nature ! Magique, envoutant…»
Deux jours pour un enduro, c’est quand même bien différent. D’abord il faut se trouver un endroit pour la nuit (ou se refaire un aller-et-retour comme Rémy :), s’organiser un peu plus aussi, mais surtout, on roule deux fois plus 😉 Et après celui de Bar sur Loup, organisé par la même équipe autour de Christian Tabart, on craignait un peu pour notre physique moyen et les temps de liaisons.
Même pas mal ! En fait Christian aura écouté la complainte des lents de la montée avec des temps de liaison confortables, excepté peut-être pour la toute dernière liaison 7 où la fatigue accumulée sur ces deux jours rendra la remontée depuis Beuil au col de la Couillole puis au Pin Pourri assez fastidieuse. D’ailleurs, mis à part le départ de cette dernière spéciale 7, où très peu de bikers étaient en avance pour leur tour, les autres départs donnaient lieu à une vraie communion de passionnés, 230 participants, dans une ambiance de fête et de détente, tous affalés sur l’herbe à discuter, somnoler au soleil, photographier, ou encourager les groupes de 3 qui s’élançaient toutes les minutes. On avait même la chance lors des premières spéciales de pouvoir assister aux départs des ténors du circuit, Fabien Barel en tête.
Il faut dire qu’on était quand même très gâtés durant tout ce week-end ! La plus belle période avec la montagne en fleurs et en vert, du soleil même pas troublé par les classiques orages du soir, des parcours… Ah là là, des parcours grandioses ciselés par Pistol, le directeur hyper-dynamique de la station de Roubion et Tabart, l’entraineur de l’équipe de France de descente. Chaque année, Pistol a le don pour aller chercher de nouvelles voies, de nouveaux départs, quitte à nous faire pédaler un peu plus et un peu plus loin. C’est à mon sens le vrai esprit enduro vtt : ouvrir de nouveaux passages en alpage ou en forêt, reconnecter des sentiers établis, ou en défricher d’autres abandonnés, y placer un peu de pédalage, mais pas trop, varier la nature du terrain, baliser parcimonieusement et respectueusement. Bon, il manque peut-être encore quelques flèches jaunes de ci de là, notamment lors de la spé 2 du samedi où une rubalise arrachée à suffi pour qu’une petite partie du troupeau s’engouffre dans un raccourci droit dans la pente 😉 Mais hormis cet incident, l’organisation était simplement irréprochable, et le travail d’ouverture et de nettoyage de sentiers tout bonnement énorme. Tandis que les plats de pâtes et de pommes de terre de Joëlle venaient clôturer par un point d’orgue cette messe de l’enduro à vtt.
Remerciez le seigneur du vélo de montagne, enduristes du 06 et des environs, nous avons la chance d’avoir parmi les plus belles paroisses et les meilleurs prêcheurs du pays pour faire vivre notre pratique ! 🙂
Résultats
- Rémy : 15e et 2e Master2
- Banana : 120e et 2e fille
- Astérism : 66e
- Bourriquet : 108e
- Tous les résultats
A noter que Rémy conforte largement sa 2ème place M2 au 1001 Enduro Tour, tandis que Susie passe 1ère fille 🙂
Quel dommage qu’il n’y ait pas de tracés de ces spéciales apparemment belles comme des déesses…
En même temps vous prêchez un converti. Je serai au Temple ce dimanche, peut-être que ma foi m’aidera à trouver la Voie.