Pas de répit à Bar sur Loup
Dans la série “qu’est-ce qu’on en chie mais on aime bien ça”, la paire B&B (Banana & Bourriquet) accompagnés de Marc “lenouvo”, avons enchainé peu de temps après le rallye de l’Abadie, sur le tout nouveau tout beau enduro de Bar-sur-Loup, organisé par le club du même nom et l’équipe de Christian Tabart, également impliquée sur le futur enduro de Roubion les 13 et 14 juin prochains.
Cette région est vraiment hyper dynamique en matière de VTT ! Et alors que les épreuves de XC s’essoufflent lentement, le 06 a déjà franchi le pas (le Rubicon ?) depuis longtemps vers un nouveau format de course, adapté à son relief, à l’évolution du matériel, et aux attentes de beaucoup de bikers.
A tel point que la fédé de tutelle, la FFC, jusque-là dédaigneuse de la discipline, s’inquiète subitement de voir un circuit de compétitions non officiel se développer en dehors de toute instance fédérale, et réagit à coup de courrier de menace interposé envers les clubs organisateurs !
En attendant, chaque année voit apparaitre un nouveau “rallye” ou un nouvel “enduro” (les appellations, et ce que l’on y met derrière n’est pas encore très bien défini…), avec à chaque fois une signature propre à chaque club organisateur, en fonction de son terrain de jeu, de son expérience, et de sa vision d’une nouvelle discipline en plein essor. Et le pire, c’est qu’ils font le plein à chaque fois !
Un enduro qui ne laissera personne indifférent. Il suffit d’aller voir les très nombreuses réactions contrastées sur le forum 1001sentiers pour s’en convaincre ! Et cela montre à quel point l’enduro ou le rallye VTT peut difficilement rentrer dans un format standardisé. Il y a ceux qui veulent du roulant, d’autres du très descendant, il y a les partisans des courses dures à fort dénivelé, d’autres qui ne jurent que par les spéciales courtes et techniques… Impossible de contenter les attentes de chacun, mais au moins, il y aura toujours un rallye du circuit qui répondra à son format préféré. De plus, le principe de l’enduro/rallye est d’exalter les bikers les plus complets, et c’est ce qui fait leur succès.
Je voudrai avant tout remercier particulièrement le club de Bar et l’équipe de taBart 😉 Les bikers qui n’ont jamais organisé n’en ont pas toujours conscience, mais le travail était colossal ! Compte tenu du terrain, et des variantes trouvées autour de bases existantes ou trop défoncées, débroussaillées à une époque où ça pousse à donf, il y avait une exploitation bien pensée des tracés. Et puis il a fallu aussi convaincre les nombreuses administrations du bien fondé d’un événement comme celui-là, et ici aussi le travail demande de la patience et de la force de conviction. Et une pensée particulière aussi pour Joëlle et sa super cuisine montagnarde 🙂
Ce qui pourra être amélioré à la prochaine édition :
- les temps de liaison : là-dessus, la majorité semble d’accord. Et plus les liaisons sont longues, plus le temps étalon devrait être bas, en n’oubliant pas que les plus lents sur les spéciales, sont ceux qui ont le moins de temps pour remonter ! Y intégrer aussi un petit facteur casse, pour qu’une crevaison récalcitrante (ou une Gravity Dropper qui merde comme pour Banana 🙁 ) ne génère pas un retard irrattrapable. Et je confirme à Christian Tabart que non, le portage ne faisait pas “QUE 20 minutes” 🙂
- les ravitos : Sûrement une erreur de logistique, le fait est que ça faisait bien longtemps que nous n’avions pas autant souffert de la soif… Et le RedBull ? Beuark, épouvantable 🙁
- Le balisage : ça n’est pas tant sa discrétion (comme certains, j’apprécie d’avoir à lever le nez du guidon pour chercher la suite du sentier) mais son utilisation comme cela a été souligné. Plus de fléchage, jaune de préférence, pour les changements de direction, et de la rubalise seulement pour barrer les fausses pistes. A leur décharge, ça manque d’arbres et de poteaux par endroit ! Pour les liaisons, surtout sur la route, utiliser un fléchage “différent” de celui des spéciales, plus voyant aussi.
- l’éloignement des 2 dernières spé : comme expliqué par l’organisateur, le retour obligé sur Bar était une vraie contrainte, et c’est vrai qu’un recentrage sur Gourdon serait probablement le plus intéressant au niveau des possibilités de tracés groupés.
- Le manque de road-book : que ce soit pour les accompagnateurs, les photographes, ou les concurrents qui n’ont aucune idée pour combien de temps ils en ont encore à remonter, et compte tenu de l’éloignement des spéciales, une petite fiche avec un profil et des indications succinctes de carrefours et de distances serait bienvenue
- la fin tardive : A part partir plus tôt, je vois pas comment ça aurait été possible de terminer plus tôt vu les distances et les temps de liaison déjà très courts. D’où l’importance d’un recentrage géographique. Et une compil des résultats plus optimisée, mais ça, c’est une question à part entière qui devrait être partagée par tous les clubs organisateurs
- les ouvertures de sentiers en sous-bois (début de spé 1 et 2) pas forcément indispensables et pas très eco-sentiers…
Ce qui nous a ravi (Banana et moi) :
- un enduro sur ce spot de rêve 🙂
- les très belles spéciales, variées et techniques, engagées quoi qu’en disent certains. J’ai lu qu’on se rapprochait du XC car il fallait parfois pédaler et relancer ! Faudra qu’on me montre un XC avec 1900m de négatif alors !
- la spécificité : le terrain, les profils, c’est encore et toujours différent des autres rallyes. La faible pente des spéciales permet un pilotage plus typé, moins sur le freinage, plus sur la précision de la trajectoire, et l’anticipation sur des sentiers peu marqués. On a adoré !
- Les spéciales secrètes : pour la préservation du terrain, c’est positif à tous points de vue. Et pour ma part, livrer le parcours même 48h avant serait encore trop tôt !
- Les paysages : si, si, on a quand même levé la tête de temps en temps, même dans les liaisons en mode course pour tenter de rattraper le temps perdu, et c’était beau
- Le repas, sur la belle place du village
- une très bonne ambiance
Bref, même si on a passé notre journée à courir pour tenter de remonter les 15 minutes perdues à réparer au bas de la spé1 (et on en a chié il faut bien le dire), on reviendra l’année prochaine. En plus, la Banana, elle a les crocs (crampé de partout, j’ai même pas pu la suivre dans la spé 3 !).
Concernant la “dureté” des enduros, c’est vrai qu’ils sont exigeants, mais je ne vois pas comment proposer un dénivelé négatif respectable et qui fait l’intérêt de ces courses, sans le positif qui va avec ! Ce coup-ci, y’avait un peu plus de 1500m, mais il me semble qu’au rallye du Mercantour c’est 1800 non ? Et si une fille de 48 balais qui roule au bas mot… 200km par mois grand maximum (quand tout va bien) arrive à le faire, alors pourquoi pas les autres ? 😉 (commentaire subjectif d’un Bourriquet forcément amoureux 🙂 )
- Quelques photos d’Astérisme
- L’album des participants ASCVTT sur SophiaOutdoor
Par curiosité, quelqu’un aurait-il la carte ou le fichier GSM du tracé de l’enduro ?
Pas de trace GPS pour ma part, mais cela devrait être assez facile à retracer de mémoire sur la carte.
En tous les cas, la spé 1 reprend à 90% le classique chemin des moutons jusqu’au croisement de pistes de Gourdon. La nouveauté très joliment tracée est la descente de la falaise sous l’envol des parapentes qui débouche sur la piste avant la ferme des moutons.
La spé2 a un début en commun avec la spé1. Une fois passée la prairie après la ferme des moutons, on entre sur la partie calcaire que l’on continue tout droit au lieu de bifurquer vers la gauche. Après quelques coups de cul, on rattrape un GR cassant jusqu’aux bois de Gourdon où il se transforme en magnifique sentier roulant plein de virages et d’appuis. Puis on débouche sur la fin de la piste défoncée des bois de Gourdon, et on continue tout droit sur le sentier jusqu’à la carrière de la Sarrée.
J’ai la trace de la spe2 enchainee avec la spe4 (enregistrement sur le terrain).
Je pense les re-faire en RAT le jeudi soir 4 juin.
Des partants ? (Reponses sur les ML respectives.)