Glissades sous le fort et sur le Chauve
Un titre énigmatique pour un week-end un peu fou à la 8ème ronde du Taissoun, autrement appelé “Rallye de Colomars“, les 28 février et 1er mars. Pas moins de 4 membres du club y étaient présents, soit 20% de nos effectifs ! Et les conditions des 2 spéciales du samedi soir et des 3 du dimanche matin étaient pour le moins… spéciales 😉
Descente “fantôme” au fort Casal
La “nocturne” du samedi soir était une première et ne comptait pas dans le classement général.
L’idée du club de Colomars était de proposer 2 courtes spéciales de nuit, dans des conditions plus qu’originales. En effet le départ était donné au sommet d’une petite rampe, elle-même située au sommet du fort Casal, une vieille bâtisse militaire dont les galeries souterraines sont toujours en état. Après un petit tour au sommet du fortin, le parcours plongeait donc directement dans les caves désaffectées par une succession de 3 longs escaliers étroits et pentus, eux-mêmes recouverts de palettes de bois, dans des galeries étroites et voutées. A chaque intersection, un virage à angle droit, le tout à moitié dans le noir !
Un bref passage dans 2 pièces et 3 couloirs avant de remonter par un escalier à la sortie basse du fort. Puis contournement plus classique du stade de foot et plongée dans un petit sentier agrémenté de quelques épingles serrées et d’un coup de cul bien raide.
Inutile de décrire la partie de rigolade car l’air de rien, les presque 100% de pente des escaliers avec un peu de terre dessus (impassables à pieds !), c’était chaud à contrôler, et certains y sont allés de leurs figures libres !
Une super ambiance autour de la cinquantaine de courageux, dont Susie, Astérisme et moi-même, qui ont osé relever le défi, la veille d’un rallye plutôt physique.
Alors bravo au club pour l’initiative, et on sent bien qu’ils seront de plus en plus nombreux à s’en inspirer, tant le VTT nocturne offre de nouvelles sensations 🙂
Trombes d’eau au petit matin
Alors je sais pas pour vous, mais lorsqu’un réveil vous sonne à 6h30, un dimanche matin, avant un rallye que l’on sait d’avance bien physique et technique, et qu’on entend tomber des hallebardes dehors, une envie furieuse de panne d’oreiller vous saute à l’esprit ! Heureusement, Susie n’est pas de celles qui lâchent l’affaire pour quelques molécule d’H²O, et on finit par se retrouver tous les deux embués devant notre bol de céréales, dans une aube carrément blafarde.
Ne jamais oublier que dans notre région, les phénomènes météo sont parfois très locaux. A peine avoir passé Nice, en venant de Sophia, la pluie se calme un peu. Mais sur les 190 concurrents inscrits, un quart d’entre eux ne se présenteront pas au départ.
Ajouté aux 3 ascvtt de la veille, Rémy est là, prêt à en découdre à nouveau après son très bon résultat à Levens, et à engranger encore des points sur le 1001 Enduro Tour.
Deux nouvelles spéciales
De très belles spéciales, avec mentions pour la 1 et la 3 qui ont du exiger un énorme travail des bénévoles, sur des portions de sentiers réhabilitées ou même ouvertes pour l’occasion, et qui confirment une tendance : du sentier étroit et lent (enfin c’est relatif pour certains), sinueux, sans trop de pente, plein de cassures, piégeux, mais pas trop engagé : un vrai bonheur de biker enduriste, surtout “à vue”, puisque ces parcours sont restés secrets pour éviter les recos qui liment le terrain et irritent les riverains et autres pratiquants.
Etant passé derrière plus d’une centaine de gus et malgré l’humidité ambiante, j’étais agréablement surpris du bon état de la trace. Comme quoi lorsqu’on privilégie le pilotage et quelques relances par rapport à du dré dans l’pentu, on s’amuse mieux, plus longtemps, et le sentier souffre beaucoup moins…
La classique du Mont Chauve
La spé2 est tout un poème, à la gloire des locaux de Colomars – Aspremont et d’Alticoop, qui passent effectivement beaucoup de temps à entretenir les traces, et à segmenter autant que possible les pratiques en évitant le sur-fréquenté GR5 par les randonneurs pédestres.
Bon, la partie sommitale du Chauve, tout le monde connait, une sorte de champ de cailloux plantés de longue date, et qui poussent verticalement. Rajoutez de l’eau et un peu de boue, et essayez de tenir une trajectoire correcte ! Et pourtant on voit bien que certains virages ont été travaillés avec amour ! Et après l’interminable liaison qui nous faisait remonter depuis le crématorium, presque au niveau du Var, jusqu’au sommet du Chauve, en passant par le GR (mmmh le bon portage), les coups de cul et autres faux plats qui suivaient étaient mortels.
Du coup il fallait avoir du jus dans cette nouvelle descente “nord”, où les très jolis portions roulantes étaient ponctuées de passages bien piégeux voire tendus, mais avec un grip malgré tout excellent. Encore un long bout de plat dans la plaine avec les crampes qui se réveillent et le toujours joli sous-bois avec ses jumps et son fun intact malgré la glisse.
On est vraiment ravis de l’avoir fait, et terminé sans casse, Susie et moi. Pour nous, et surtout pour elle, sans condition ni endurance, il en a fallu de la motivation, alors même si elles n’étaient que 3, son podium fait toujours plaisir 😉 Quant à Rémy, il commence à taquiner les top-pilotes du circuit !
Bravo à l’orga et aux nombreux bénévoles qui ont passé la journée sous parapluie !
Résultats
- Scratch : Karim Amour et Nadine Sapin
- Rémy : 32 et 3e master 2
- Astérisme : 82
- Bourriquet : 94 et 8e master 3
- Banana : 123 et 3e fille
Bravo les gars …. et Suzaille !!!
Et vivie ASCVTT ….
Merci Laurent, mais j’étais pas très fière dans la descente glissante de la palette. Quelle idée de sortir le pieds gauche pour un virage à droite, oh la hoooonte! :-/
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