Razorbike 2006 : l’Estérel freeride
La pratique du vtt continue d’évoluer, et avec elle, les compétitions s’adaptent. Maintenant, ce sont les rallyes ou les enduros, avec un principe simple et limpide : plusieurs spéciales à profil descendant chronométrées, et autant de liaisons à profil forcément montant, avec un temps limité mais large. Les sudistes connaissaient bien l’Estérel pour ses pistes boulevard et familiales, et spot de repli royal en hiver, lorsque la pluie ou la neige rendent beaucoup de sentiers peu pratiquables, mais peu en connaissent les vraies richesses.
La banlieue de Théoule, c’est la grande bleue d’un côté, et les roches rouges de l’Estérel de l’autre. On a vu pire. Alors quand un club vtt s’y installe et y prospère, ça donne Théoule VTT, mais ça donne surtout une des plus belles courses Xcountry de la région, la route du Mimosa, qui ouvre la saison, et cela produit aussi l’organisation d’une épreuve de la coupe du monde Grundig, qui donnera son nom à la descente qui surplombe le village.
En 2004, en pleine vague freeride, ils ont créé le rallye de Théoule Razorbike avec un succès confirmé à chaque édition. Cette année je l’ai testé, et approuvé !
Le Parcours
Vraiment grand. Je ne connaissais pas l’Estérel sous cet angle, et ce spot remonte beaucoup dans mon estime ! Il faut dire que les gars de Theoule vtt connaissent bien leur affaire, et ils ont ouvert cette année quelques portions de sentiers de toute beauté, techniques, variées et ludiques à souhait. Dans chaque spéciale, on a du roulant, de la wild zone, du faux-plat montant ou des relances, un ou deux passages bien techniques, voire gaz-gaz, des épingles hyper serrées, ou des enchainements dans le dévers. Le tout, avec vue mer à tous les étages, une lumière d’été indien, et une arrivée sur le port… J’ai compté +850m pour 4 spéciales et une trentaine de km environ.
Le départ de la première liaison, depuis la place du village
La météo
Très étrange. Il est tombé de grosses trombes pendant la nuit, et au matin, c’était quasiment sec. Le miracle de l’Estérel. En fait c’était même idéal en améliorant le grip réputé fuyant sur ce terrain volcanique hyper friable. Par contre, une chaleur très lourde et humide nous a liquéfié, et fortement déshydraté pour ma part. Il était prévu des orages, et il a fait beau.
L’organisation
Rien à dire, ils sont au point, et pourtant il en faut du monde autour de 4 parcours chronomètrés ! Le tee-shirt noir est classe, et même l’assiette repas était sympathique. J’ai aussi apprécié la publication des tracés pour les spéciales, ainsi que les vues Google Earth qui permettent (presque) de ne pas se perdre pendant les recos . Bravo Théoule vtt !
Départ de la sp3 avec Georges Edwards et Marc Legeai, deux masters 3 que je rejoindrai l’année prochaine !
L’ambiance
De mon côté, très bonne (en rallye, on ne voit que les quelques bikers qui vous devancent et vous précèdent dans les départs échelonnés toutes les 30 secondes), avec quelques potes, listeurs, ou forumeurs. Et contrairement à Sospel, j’avais la chance d’avoir du champ devant moi (un absent) et un plus lent derrière, donc la sérénité de ne pas avoir à doubler ou être doublé, c’est très appréciable avec un peu de stress en moins. A la limite, c’est dans les recos que l’on voit le plus de monde, un comble !
La course
Vue de mon niveau (technique mais très conservateur ) ça s’est plutôt bien passé. Une sp1 un peu crispé, mais roulée propre. Une sp2 plus relax et fluide dans les enchainements de pif-paf, puis dans le superbe travers qui domine la mer. Une sp3 un peu ralentie par une roue avant qui m’a fait le coup de l’ornière dans le début d’Ushuaia suivie d’une boite sans gravité. Et enfin une sp4 qu’il a déjà fallu rejoindre au rocher des Monges, avec un manque de jus flagrant, aggravé par un bon début de déshydratation. Ce nouveau parcours, très technique et varié, avec son arrivée sur le port, est le must du rallye. J’angoissais un peu sur les deux passages clés de la spéciale : la zone gaz-gaz en falaise, et la fameuse palette étroite en sortie de mur en virage (avec un arbre prêt à vous déséquilibrer juste avant !) qui en a fait stresser plus d’un, mais malgré des aducteurs pourris de crampes qui me faisait gueuler à chaque crispation (et donc la moitié du temps) tout s’est passé comme une lettre à la poste, mais au tarif économique (donc lent ). Une fois arrivé et passé la marée d’acide lactique, la bonne assiette offerte par le club, c’est mon premier bain de mer de l’année (si, si !) dans une eau encore délicieuse au bord d’une plage peu fréquentée. Théoule et sa banlieue, c’est vraiment la zone ! Ah, et j’ai fait 101 au scratch et 31ème M2, l’année prochaine, il faudrait que je songe à rentrer dans les 100 !
Mon passage en falaise dans la sp4 (photo Eric Denamur)
Le matos
Ici, l’enduro est roi. Un vélo pas trop lourd, 15kg est un max’, mais moins de 14 est encore mieux. Des pneux solides. Un minimum de 130 de débattement pour le confort et le grip dans les wild zones et une bonne fourche rigide (j’ai une Fox 36 R avec 160mm). Mais surtout, le petit plus qui fait fureur sur ce type de parcours : le tube de selle télescopique, dont le modèle le plus connu est la Gravity Dropper, un produit cher mais qui vous permet de faire varier votre hauteur de selle d’une dizaine de centimètres au guidon, idéal pour relancer dans les quelques faux plats montants.
La vue depuis le départ de la sp2, avec notre dame de Ste Afrique en bas à droite
Edit du 8/10/2006 : Un autre compte-rendu de Patrick Sorbier, alias “38”, sur le site de Neway Nice
super !
je n’ai pas pu venir … et finalement je regrette un peu … tant pis ! ce sera pour l’an prochain !
Ca va finir par devenir surpopulation avec des CRs comme celui la…. Deja qu’il y a du monde !!!! Mais c’est vrai que l’Esterel reste un beau spot quand on connait, surtout quand c’est à 10 mn de la maison…
Pierrooooooooooooooooooot t’es un champioooooooooooooon, t’arsouiiiiiiiiiiilleuuu, t’arsouiiiiillleuuuuuuuuuuuuu 😀
mako> nan, y’a quand même plus de monde sur les pistes que dans les sentiers super techniques, et y’a de la place!
Gilou> Arsouiller est un bien grand mot dans mon cas, rouler avec beaucoup de plaisir, et terminer entier oui !
Chrrrrgnnnnnnnnn :-C …. saleté de microbe! me vengerai l’année prochaine !
MERCI DE LA PART DE L’EQUIPE DE THEOULE POUR CE DISCOURS ELOGIEUX
ON ESPERE FAIRE ENCORE MIEUX L’AN PROCHAIN POUR VOUS REGALER ++
Bravo pour ce C-R, il est super…!
Comme le dit Géant Vert, nous sommes vraiment content si ce Rallye vous a satisfait à ce point. D’ailleurs c’est passé trop vite…:o))
Bravo aussi pour ce site, c’est du bon boulot.
@+ et bon ride.
J’ai pas pu le faire cette année mais ce n’est que partie remise pour l’année prochaine. Par contre si quelqu’un du club veut le refaire sans le chrono dans l’hiver j’suis partant. Super compte rendu Pierrot ça donne vraiment envie d’enfourcher le biclou et d’aller rouler dans l’Esterel.