Lantosque – Le Suquet par St Colomban et le col de la Porte
Rando boucle de l’AS Cagnes VTT du 3 avril 2005. 29 km et +1200m, avec Susie, Fab, le Neurone, Patrick, Pistoll, David et Pierre.
On a beau pratiquer le VTT depuis dix ans dans la région, il est encore possible d’y découvrir une multitude de beaux parcours, jamais parcourus par nos crampons, ni même nos petons. C’est pourtant un classique pour les anciens du club, dixit Patrick, et de plus, la Transvésubienne passait par là l’année dernière. Hum, voilà qui n’est pas fait pour rassurer… Au vu des commentaires dantesques sur le parcours 2004, on peut s’attendre au pire ! Eh bien que nenni ! Cette portion est véritablement de toute beauté, même les montées, avec ou sans portage, sont un enchantement !
En cette belle matinée dominicale, on est un beau paquet sur le parking de Lantosque. N’en déduisez pas que l’AS Cagnes est devenu un gros club, car tous n’en sont pas membres, mais nos sorties et l’esprit qui va avec sont appréciées (je ne parle pas des compte-rendus 😉 ) et cela finit par se savoir.
A ma droite, les huit « déhacheux » du jour qui s’activent autour de la remorque à Gilou pour préparer leurs deux grosses navettes de la journée. Remorque et galerie de toit qui soit dit en passant emportent un beau paquet de brouzoufs avec huit VTT DH ou gros Freeride quasi neufs. Y’en a pour qui « les compromis à la con » ne sont plus qu’un lointain souvenir ! Une époque où la quête du graal perpétuelle était la recherche du VTT polyvalent absolu : rendement, légèreté, solidité, fiabilité, stabilité, maniabilité, du débattement, mais qui pompe pas, et j’en passe… Visiblement, les plus malins ont constaté que ça n’existait pas, et qu’il fallait soit sélectionner une pratique, en essayant de s’y tenir, ou bien séduire son banquier/sa banquière pour passer à deux vélos… pour commencer !
A ma gauche, les sept « enduristes », nouveau terme branchouillé des pratiquants normaux du VTT, ceux qui montent et qui descendent sur des vélos de montagne quoi, comme y’a quinze ans ! Sauf que les biclous en question ont quand même sacrément évolué. Pour nous, c’est une boucle « on monte tout ce qu’on descend » au programme. La première partie de Lantosque au col de la Porte en passant par St Colomban est une portion de la « Transvé » tandis que la descente du Suquet par le GR510 est un vieux classique que l’on emprunte en final d’autres parcours, et remontée par la route vers Lantosque.
-1700m pour les déhacheux, -1200m pour les enduristes, on s’en sort finalement pas mal question descente ! En plus, on éprouvera même de la satisfaction en montée dans ces vieux chemins creux, avec le soleil matinal à travers les feuillus, l’odeur de la mousse et des fleurs précoces, où celle plus entêtante du thym ou du romarin sur les versants sud. Cette alternance de montées, avec ou sans portage, de petites descentes techniques, ou de travers roulants est un des atouts majeurs de ce parcours. On s’élève au-dessus de la Vésubie avec des paysages toujours plus lointains, jusqu’à St Colomban, et son moulin à roue verticale, au-dessous de Gorblaou, dans le fond du vallon. Quand il était en activité, il servait à moudre le blé (seigle ou froment) mais aussi à écraser les olives. Juste après la baisse de Béasse, lieu propice à la pause déjeuner, on traverse le magique et fantômatique hameau du même nom, avec ses fours à pain et son école, seul bâtiment encore valide après l’incendie qui a ravagé les dernières maisons en 1985. Une séance de jumps impromptue sur une plateforme de pierres sèches, avec des moutons pour spectateurs. De superbes traversées de ruisseaux avec de la mousse partout comme dans GéO (sic le Neurone), à tel point que Susie en prélève quelques plaques pour la déco de la terrasse (transportées par son baudet de service 😉 ). Des zones trialisantes, dont une belle marche de 60 cm testée avec succès par Patrick (vidéo Fab 2Mo) et tentées par Fab et David (vidéo 1,8Mo). Arrivés par un petit bout de route au col de la Porte (de Porte, ou des Portes, selon les appellations…), on atteint très vite le départ de l’exceptionnelle descente du Suquet, malheureusement très dégradée depuis l’incendie de forêt de 2003 (vidéo 1,1Mo). Ici, les virages sont relevés naturellement, tout comme les quelques sauts, et certaines épingles sont des passages d’anthologie. En vue des gorges de la Vésubie, on passe un court instant au rocher et à la falaise, avant de terminer par une succession d’épingles en sous-bois de plus en plus rapides jusqu’au Suquet.
Quelques kilomètres en faux-plat montant sur la route, histoire de se désacidifier un peu les muscles, et on arrive à Lantosque dans l’après-midi, sans un pépin technique, une fois n’est pas coutûme, avec pour traditionnelle récompense un bon verre de houblon mousseux frais, avec ou sans limonade. Gilou a effectivement raison, c’est bien « Vésubie mon amie ».
Le c-r photos sur SophiaOutdoor
y a même le chapitre "histoire locale"
c’est plus des CR, mais de la literature !!!
Chapeau!
Et dire que la météo nous a fait rater ça aujourd’hui, groumpf.
Turini – le Suquet sans les montées
… Entre convalescents on descend Fred (Visage Pale), Marmotte et ma figue pour la partie descendente du Turini-Le Suquet. Rando navette de 13km, 1100m de D-, 70m de D+. Jour du référendum Européen, départ tardif à 10H00 le temps de faire son cho